Les habitants de la cité des Martyrs, dans la ville de Tazmalt, à 85 Kms au sud-ouest de Béjaïa, ne savent plus à quel saint se vouer pour remédier à la situation peu reluisante de leur cité. La mal vie, le chômage, la drogue, les carences en aménagement urbain, sont entre autres, les problèmes qui rendent la vie à la limite du supportable à ces centaines d’âmes, qui y vivent. « Notre cité manque en tout ! Il y a les ruelles qui ne sont pas bétonnées, l’éclairage public manque également, ce qui crée un grand sentiment d’insécurité notamment la nuit. Le chômage fait rage. La plupart des jeunes ne travaillent pas. Par conséquent, ils se trouvent happés, à leur corps défendant, par les fléaux sociaux, comme la consommation de stupéfiants et les cambriolages. La pauvreté a atteint un seuil critique dans notre cité. Nous avons beaucoup de nécessiteux qui peinent à joindre les deux bouts », nous relate, le cœur serré un jeune habitant ladite cité. Les promesses électorales ! Les habitants de cette cité en avaient « ingurgité » à satiété. « On nous a promis monts et merveilles durant la campagne électorale. Plus d’une année après, nous n’avons rien vu venir ! Notre cité est toujours martyrisée », ironise un autre habitant, père de famille. Toutefois, ce qui complique davantage la vie à ces habitants, c’est ce fameux sésame qui les fuit depuis l’érection de ce quartier, au lendemain de l’indépendance du pays. Les actes de propriétés, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ne sont pas établis à ce jour pour ces habitants, qui vivent toujours dans le provisoire… qui dure !
S. Y.