De simples marchands de sommeil !

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C’est en cette période de l’année  que la majorité des agences immobilières rouvrent leurs portes après une léthargie de plusieurs mois.

Alors que ces dernières sont censées répondre aux besoins des clients en matière de transactions immobilières, elles se limitent à la location d’appartements aux touristes en période estivale, une sorte de marchands de sommeil. Parfois sans registre de commerce ni qualification du personnel, malgré le nouveau dispositif réglementaire les régissant, des pseudo-agents s’aventurent dans l’ouverture de bureaux saisonniers. Leur nombre augmente considérablement, en été en sus des courtiers qui se suffisent d’un simple numéro de téléphone pour conclure des transactions en cette florissante période estivale. Pourtant, une nouvelle loi est venue obliger la corporation à présenter un dossier d’agrément auprès du ministère de l’Habitat. D’ailleurs, la date limite de dépôt a été fixée au 31 décembre passé et seules les agences ayant eu leur récépissé de dépôt à cette date seront autorisées à activer. Désormais, avec cet agrément, leur statut s’améliore et leurs gérants deviennent des administrateurs de biens immobiliers au sens propre du mot. C’est-à-dire, avec des prérogatives étalées à la gestion des cités dans leur aménagement, loyers, charges et toutes les tâches liées au gardiennage et entretien des immeubles. « Avec la nouvelle loi, si elle est suivie dans son application par les autorités compétentes, seuls les véritables professionnels assumeront cette tâche », dira Mouloud, un agent immobilier de Béjaïa, qui a, à son actif, deux décennies d’expérience dans le domaine. Pourtant, au jour d’aujourd’hui, près d’un demi-millier de personnes, entre agents agréés et courtiers saisonniers, assument cette fonction, à travers les différentes communes de la wilaya de Béjaïa, en période estivale. Mettre un terme à cette anarchie doit être une priorité d’autant plus que des conséquences désastreuses peuvent découler des transactions douteuses conclues en dehors d’un cadre légal. Par ailleurs, les agents agréés par le ministère de l’Habitat doivent se professionnaliser dans la véritable administration de biens immobiliers, pour éviter de se limiter au marchandage de sommeil.

A. Gana  

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