Le Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ) qui ne présentera pas de candidat pour les élections présidentielles, affichera sa position quant au vote à cette échéance, dès la publication de la liste des candidats retenus, a affirmé hier à Alger, son président Mohamed Said. Tout en assurant que son parti ne boycottera pas les prochaines élections, le président du PLJ a indiqué que son parti va prendre la position adéquate après publication par le Conseil Constitutionnel de la liste des candidats retenus. «Le PLJ peut soutenir un des candidats qui seront retenus, comme il peut ne soutenir aucun d’eux. A ce moment là le parti appellera au vote par bulletin neutre », a fait savoir, M. Mohamed Said, lors d’un point de presse tenu, hier, au siège de son parti. Cette décision a été prise par le bureau national du PLJ, qui s’est réuni les 21 et 24 février, pour examiner les nouvelles données relatives aux élections présidentielles. Selon, M. Mohamed Said, ce n’est pas le moment pour que le PLJ présente un candidat pour les élections présidentielles, « notamment avec le grand nombre de candidats déjà existants », a-t-il noté. Le conférencier a souligné également que son parti « émet des réserves sur l’organisation exclusive par l’administration des élections, en raison de l’impartialité de celle-ci prouvée dans le passé », a-t-il dit. Interrogé sur la candidature du président Abdelaziz Bouteflika, M. Mohamed Said a estimé que son parti ne fait aucun commentaire là-dessus. « La candidature est un droit pour tous les citoyens qui remplissent les conditions citées par la loi », a-t-il indiqué. Par ailleurs, le président du PLJ a exprimé « l’inquiétude » de son parti « devant le dérapage du discours politique qui atteint un niveau dangereux, au point de faire perdre à certains de ses porteurs tout sens de responsabilité en agissant par calculs personnels, au détriment des considérations d’Etat », a-t-il dit. Dans ce sillage, le même responsable dira que « la course à la présidentielle a été pour la première fois depuis l’indépendance, déviée au point de compromettre l’unité de l’institution militaire, et partant de mettre en danger la stabilité nationale et la cohésion sociale ».
Samira Saïdj