La protestation est loin de connaître son épilogue dans le secteur de l’éducation. Les lycéens des classes terminales de Aïn El Hammam, 45 kms au sud-est de Tizi-Ouzou, sont sortis, hier et avant-hier, dans la rue pour exprimer leur colère quant au retard occasionné par la grève des enseignants et leur droit aux vacances du printemps et les 21 jours de préparation avant l’examen du baccalauréat. Tous les lycéens de la localité se sont donnés rendez-vous à la place de l’horloge pour exprimer « leur ras-le-bol quant au problème des grèves qui ont perturbé leur scolarité ». Questionné sur ce mouvement de débrayage, Sofiane, un élève de terminal répondra : « Ce n’est pas de notre faute si la grève des enseignants a perduré plus d’un mois. Nous n’accepterons pas de subir les conséquences du retard engendré par cette grève et nous refusons catégoriquement de suivre des cours durant les vacances scolaires. Nous sommes ici, pour revendiquer nos droits », dira un autre lycéen d’Aït Yahia. Et d’ajouter encore: « Nous n’avons pas assez de temps pour nous préparer au baccalauréat, surtout que les programmes sont surchargés. Maintenant que nos profs ont eu gain de cause, il ne faut pas qu’ils nous mettent de la pression pour les achever. Nous lançons un appel aux responsables de l’éducation pour qu’il nous trouvent une solution à ce problème, dans les meilleurs délais, faute de quoi nous continuerons notre mouvement de protestation». Par ailleurs, les élus de l’APC, qui se sont déplacés à la place de l’horloge, ont exprimé leurs solidarités avec les lycéens. « Ce problème ne nous concerne pas, mais nous devons être à côté de nos enfants dans ces circonstances. Nous l’avons déjà dit et nous le répétons encore, nous sommes toujours disponibles à accompagner les établissements scolaires en les dotant de tous les moyens nécessaires», affirme l’adjoint au maire. Les lycéens se sont, par la suite, dispersés dans le calme.
Slimane Ben Addi