Sur une distance d’une dizaine de kilomètres, une trentaine de jeunes ont sillonné, dans la journée du vendredi dernier, le sentier de randonnée pédestre reliant le village d’Ath Khiar (dans la commune de Béni Maouche), la rivière Bousselam, le mausolée de Cheikh Belhaddad à Seddouk Ouadda et l’huilerie traditionnelle kabyle à Seddouk Ouadda.
C’est sous le thème « à la découverte d’un patrimoine pastoral », que l’association Assirem Gouraya de Béjaïa a organisé une randonnée pédestre dans la commune rurale de Béni Maouche. Cette activité de l’association, devenue hebdomadaire, a pour but de découvrir les potentialités des différentes régions de la wilaya. À Béni Maouche, il a été relevé l’existence d’activités de sauvegarde des produits du terroir qui ont été mis en exergue par des jeunes aux ambitions grandioses. En effet, ces derniers ont consenti des investissements dans des projets relatifs au développement de l’huile d’olive et des figues sèches, entre autres. « Cette commune présente également des potentialités touristiques de par ses villages traditionnels kabyles, monts forestiers, rivières, sentiers de randonnées et voies d’escalade de bon niveau, fera remarquer l’un des dirigeants de l’association organisatrice. Le village d’Ath Khiar où fut réalisé l’essentiel du tournage du film « la colline oubliée », est typiquement kabyle. Malgré son abandon, il semble être toujours vivant avec les quelques ruines qui continuent à défier le temps. Les échoppes de ce village se distinguent par leur commercialisation des produits du terroir, tels les figues sèches, l’huile d’olive et les différentes sortes d’olives. Dans ce village, il y a également possibilité de pratiquer les sports d’escalade. L’oued Bousselam est une rivière qui prend sa naissance dans la région de Sétif pour passer par la commune de Béni Maouche pour arriver dans la commune de Bouhamza, où a été édifié le fameux barrage de Tichy Haff, qui alimente Béjaïa et ses environs en eau potable, sur un sentier de randonnée exceptionnel qui mérite un réaménagement approprié. L’association propose la création d’une via ferrata (du latin signifiant « voie ferrée ») qui est un itinéraire sportif, situé dans une paroi rocheuse, équipé avec des éléments spécifiques (câbles, échelles, rampes etc.), destiné à faciliter la progression et optimiser la sécurité des personnes qui l’utilisent et qui peut aussi servir au tourisme de montagne. Parcourir une via ferrata est une activité intermédiaire entre randonnée et escalade. Cette région est propice pour ce genre d’installations. L’association « Assirem Gouraya » continue à faire parler d’elle par ses activités qui contribuent au développement du tourisme de montagne et à la découverte de cet arrière pays, jusque-là abandonné.
A. Gana.

