»Le mot boycott est banni de notre vocabulaire »

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Après l’élection du fédéral de Bouira qui s’est tenue au CIAJ, le numéro un de l’UDR a animé, ce week-end, une conférence-débat où il s’est exprimé sur différents sujets, notamment le volet économique qu’il qualifiera de désastreux : « L’Algérie connaît un retard inexpliqué et considérable dans le domaine… On ne peut construire une économie de marché avec des banques publiques ». Dans la foulée, il abordera également l’une des causes principales de la situation désastreuse de l’économie algérienne : « Les trabendistes accumulent des fortunes colossales sans que cet argent ne soit déclaré au fisc. Nous vivons la même situation que la Russie avec sa maffia », il soulignera au passage que ces trabensites « ne sont pas étrangers au milieu de l’extrémisme islamiste ». Amara Benyounès fera le lien entre la corruption qui gangrène les institutions de l’Etat et les effets néfastes qui se répercutent sur la société : « la corruption s’est démocratisée… pour le commun des Algériens, les droits sont inaccessibles et se font valoir uniquement à coups de tchipa ». A propos de la privatisation, souvent décriée par les conservateurs et trotskistes, l’orateur dira : « Ce processus est inévitable pour que l’Algérie connaisse une embellie de son économie nationale ». Il citera en exemple le complexe d’El Hadjar et la téléphonie mobile.Au sujet de la situation qui prévaut en Kabylie, le numéro un de l’UDR se félicitera de l’avancée positive constatée au lendemain de l’amorce du dialogue archs-pouvoir : « Entre la politique du rien et la politique du tout, il y a la politique du possible ». Chose qui signifie que le dialogue est impératif pour que le calme, la sérénité et les investisseurs s’installent dans la région longtemps traumatisée. Abordant la question épineuse de tamazight, Amara Benyounès optera pour « une officialisation régionale de tamazight », conformément à l’idée de fédéralisme prônée par son parti.En évoquant les élections partielles en Kabylie, il dira d’emblée que la révocation des indus élus doit concerner « tous les élus de toutes les wilayas ». Il est aussi pour les élections législatives anticipées afin, laisse-t-il entendre, qu’il y ait une cohésion entre le programme de Bouteflika et l’APN. S’agissant de la manière de gérer cette problématique, il expliquera qu’à « un problème politique, il faut une solution politique ». Autrement dit, le président de la République doit intervenir en usant de ses prérogatives.Le projet d’amnistie générale a été aussi évoqué par le conférencier. Même si, l’UDR est pour le principe du retour de la paix, Amara Benyounès rappelle : « Il ne faut pas que les islamistes transforment leur défaite militaire en victoire politique ». Plus explicite il soulignera que ce projet d’amnistie ne doit pas « permettre aux islamistes de refaire de la politique ». A propos de l’éventuelle participation de l’UDR aux prochaines élections, il dira qu’il « est trop tôt pour se prononcer… Cependant le mot boycott est banni de notre vocabulaire ».

Hafidh B.

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