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L’engouement va grandissant

Les villageois de la commune de Seddouk, vivant en zones rurales et désirant bénéficier d’une aide au logement dans le cadre du FONAL, se demandent pourquoi le quota de logements attribué, l’année passée, à la commune est très minime par rapport aux autres communes de la daïra de Seddouk.

«Notre commune a bénéficié en 2013 d’un quota de 30 aides pour la construction de logements ruraux pour une demande dépassant les 200 dossiers. Les autorités locales aussi ont fait des siennes en dérogeant à la règle qui se veut que ces aides devaient être attribuées suivant l’ordre de priorité pour faire bénéficier les plus méritants et non suivant l’ordre chronologique comme c’est le cas. Il m’a fallu une année pour finaliser un dossier et je devrais attendre, donc, deux ou trois ans pour que ma demande soit étudiée par la commission d’attribution, alors que j’habite dans un taudis offert provisoirement par une personne charitable », se lamente un demandeur d’une aide pour la construction d’un logement rural. Selon un élu local, le quota attribué pour cette année est encore réduit, une information à prendre avec des pincettes tant que le chiffre exact n’est pas encore connu. «Même si la ville a bénéficié en tout de plus d’un millier de logements urbains, d’où la création de pas moins de six cités urbaines, il n’en demeure pas moins que la commune de Seddouk compte aussi plus de 10 villages, voilà les raisons qui font qu’elle ne devait pas être classée comme zone urbaine. Il appartient, donc, à la wilaya de rendre à césar ce qui lui appartient en la classant comme zone rurale pour que les populations vivant en zones rurales puissent avoir des facilités d’accès au logement comme leurs paires de la ville, et cela en concordance avec les textes régissant l’endiguement de l’exode rurale », a souligné notre interlocuteur. Il faut dire aussi que cette classification de la commune de Seddouk comme zone urbaine pénalise aussi les citoyens vivant dans les villages, notamment les agriculteurs,  car ne pouvant prétendre à un programme de proximité de développement rural intégré par abréviation PPDRI, un projet conçu pour l’amélioration du cadre de vie des population vivant en zones rurales prenant en charge l’ensemble des projets rentrant dans les cadres collectif et individuel. « Cela fait quatre ans qu’on coure pour avoir un PPDRI. On a fait face à une bureaucratie avec la paperasse exigée et en fin de compte, on nous apprend que la commune de Seddouk est classée zone urbaine et par ricochet ne pouvant bénéficier des programmes PPDRI destinés uniquement aux communes classées zones rurales. Je me demande si les autorités ont plaidé notre cause pour être considérés comme des ruraux à part entière et pouvoir bénéficier des avantages offertes par l’Etat aux population vivant en zones rurales », a déclaré un citoyen dépité. Si l’on s’en tient à cela, certaines bénéficiaires de logements ruraux se plaignent des mesures que leurs imposent les autorités locales. « On me demande de réaliser d’abord les fouilles et la plate forme pour pouvoir en bénéficier de la première tranche. Je suis un ouvrier travaillant à la journée qui arrive difficilement à arrondir les fins de mois avec à la charge une famille de quatre personnes. Je ne pourrais jamais réaliser mon logement dans ce cas là. Comment pourrais-je réunir les 200.000 dinars nécessaires pour réaliser les travaux de la plate forme ? J’ai couru à la SUC, à la daïra et jusqu’à la wilaya pour en bénéficier d’une dérogation, mais en vain. Des fois, je me pose la question si ces aides au logement rural ne profitent pas qu’aux affairistes, du fait que beaucoup de bénéficiaires les ont construits dans les champs et certains les ont transformés en étables, garages, poulaillers, etc., telle est la rumeur qui circule çà et là et qui mérite d’être vérifiée », se plaint un bénéficiaire de logement rural qui n’arrive pas à entamer les travaux après trois ans de galère, par manque de moyens financiers.

L. Beddar.

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