Le secrétaire général du Mouvement Populaire Algérien (MPA), Amara Benyounès, a rappelé, hier, lors d’un meeting populaire à la salle Atlas de Bab El Oued, a Alger, qu’il est impossible de déstabiliser l’institution militaire, étant donné que le président de la République reste son seul chef.
Lors de sa sortie, dans le cadre de son soutien à Bouteflika, le SG du MPA a tiré sur ceux qu’il a qualifié de « mécontents », et pas des opposants au quatrième mandat du président Bouteflika, « car ils ont pris la position de contre-pouvoir, après qu’ils soient sortis du gouvernement », a noté M. Benyounès. Selon lui, ces parties ont échoué dans leurs manœuvres d’écarter le chef d’Etat, malgré toutes les méthodes qu’ils ont utilisé. « Après qu’ils aient échoué de faire un coup d’Etat armé et médical au président de la République, ils ont essayé de créer des problèmes à l’intérieur de l’institution militaire, mais en vain, car le président Bouteflika est son seul chef », a-t-il dit. Et d’ajouter que « le MPA n’a aucun règlement de comptes avec quiconque. Notre tendance était et restera démocratique et nationale, et nous avons toujours soutenu l’institution militaire », a précisé M. Benyounès. « Nous sommes un parti de patriotes et de GLD », a-t-il soutenu. Evoquant le sit-in, tenu hier à Alger en guise de protestation contre le quatrième mandat, le SG du MPA s’interrogera : « Dans quelle démocratie empêche-t-on un président de la République de se porter candidat pour les élections, alors que ce droit est préservé par la constitution ? ». Répondant à ceux qui justifient leur opposition au quatrième mandat du président Bouteflika par son état de santé l’orateur a indiqué que « ces gens là étaient opposants au chef de l’Etat même quand il avait 62 ans. Bouteflika gère le pays par sa tête et non pas par ses pieds », a-t-il dit, ajoutant que « Bouteflika n’est pas Moubarak, Ben Ali ou Kadhafi »
Pourquoi le MPA soutient le quatrième mandat ?
Le SG du MPA a avancé lors de son meeting, plusieurs raisons qui ont poussé sa formation politique à apporter son soutien au président de la République pour briguer un quatrième mandat. « Pour comprendre la situation, politique et économique, actuelle, il faudrait aborder celle des années 90 », a-t-il dit. En effet, M. Benyounès est revenu sur la situation du pays durant la décennie noire « où aucun chef d’Etat ne visitait l’Algérie, à cause des conditions sécuritaires. Maintenant, on est devenu une grande puissance régionale », a-t-il dit. Amara Benyounès précisera : « Quand un sous-directeur venait en Algérie, durant les années 1990, il passait la nuit à Casablanca ! Aujourd’hui, nous avons le responsable de Mercedes qui n’a visité que deux pays africains, l’Afrique du sud et l’Algérie », avance-t-il en rappelant les investissements étrangers en Algérie et la construction de 49 universités. Dans ce sillage, le secrétaire général du MPA a avancé sous les applaudissement nourris des présents, plusieurs projets qui ont été réalisés, notamment la production, à partir de l’année prochaine, de bus de marque Mercedes, ainsi que le premier véhicule Renault Algérie qui sortira de l’usine d’Oran au mois de novembre prochain. « Si ces grandes sociétés étrangères ne faisaient pas confiance au gouvernement, elles n’auraient pas investi leur argent en Algérie », a fait remarquer M. Benyounès. L’orateur n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays durant ces dernières années. « Les choses n’étaient pas faciles, durant la décennie noire, mais la politique de réconciliation nationale a réussi à rendre la stabilité au pays », a-t-il noté. Il ajoutera que « plus de 7 000 terroristes sont descendus des maquis et tout le monde circule librement, aujourd’hui, grâce à l’armée et à Bouteflika. Les choses n’étaient pas simples pour ce dernier, au début », a-t-il dit. D’ailleurs, c’est “la raison pour laquelle le mouvement du printemps arabe a été stoppé au niveau des frontières, puisque le peuple est conscient. D’autant plus que Bouteflika n’est ni Ben Ali, ni Moubarak” , a conclu M. Benyounès.
Samira Saïdj

