Avant d’animer à la salle Issiakhem du CIAJ la conférence-débat (voir l’article de Hafid B.), presque improvisée, Amara Benyounès, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et la République avait procédé à l’installation à la tête de la fédération de Bouira de Abbas Tahar, un opérateur économique.Ce dernier, une figure connue dans la région, notamment sur la scène politique locale, a été élu par ses pairs de l’UDR qui avaient le choix entre deux candidats dont Belkacem Mechoub, un militant de longue date qui, comme beaucoup de militants de sa génération, a apporté sa pierre à l’avènement du Printemps berbère dans les années 1980, avant de se retrouver tout naturellement structuré dans un parti politique au lendemain de 1989. L’élection du fédéral de Bouira a mobilisé 25 sections du parti. 46 voix sur les 85 électeurs inscrits exprimeront leur choix.Ce jeudi, en se démarquant de «la désignation», cette attitude verticale chère aux «démocratures», le parti UDR a donné sa signification au leitmotiv la politique autrement. L’élection d’un responsable politique par les militants de la base donne surtout son plein sens à la démocratie. Optant pour cette démarche démocratique politico-pédagogique, l’UDR suggère que tout comme la charité bien ordonnée, la démocratie bien ordonnée commence par soi-même.
T. Ould Amar