Les habitants de Tizi N’dlest, dans la commune d’Aïn Zaouïa, ont vécu une nuit angoissante suite à des inondations, ayant touché leurs maisons et leurs champs, causées par le trop plein du réservoir de Boumahni. Celui-ci a, en effet, débordé dans la nuit de dimanche à lundi.
Des cours d’eau se sont ainsi formés, dévalant champs et jardins, pour atteindre certaines habitations qui ont été également inondées. « Jusqu’à une heure très tardive de la nuit, nous étions obligé de rester éveillés pour évacuer les eaux qui se sont infiltrées dans nos maisons. Fort heureusement, tout le monde a pris conscience du danger et s’est mobilisé pour faire face à cette situation », raconte un habitant qui n’a pas caché ses craintes, mais aussi sa colère à cause de la défectuosité du réseau d’AEP, à l’origine de ces inondations. « Il faut dire que le réseau d’eau potable dans la commune est entièrement défectueux et vétuste », souligne l’adjoint au maire d’Ain Zaouïa, Ahmed Mammeri qui dit avoir été alerté hier matin par les villageois. Les responsables de la commune se sont, de suite, rendus au village de Tizi N’dlest, dans la périphérie du chef-lieu communal, où ils ont constaté les dégâts. « C’est le trop plein du réservoir d’eau de Boumahni qui a causé cette catastrophe. Au lieu que cette conduite aille vers la station de Tizi N’dlest et serve d’adduction à l’eau de Koudiet Acerdoune vers le réservoir de Boumahni, elle est devenue une conduite de retour », tente d’expliquer l’élu. Celui-ci dira que des quantités énormes d’eau ont causé plusieurs déboîtements sur cette conduite réalisée il y a quatre ans et qui n’a jamais servi ». Dans cette commune, le problème se pose au niveau du réseau d’AEP, mais aussi dans les infrastructures hydrauliques. « Les réservoirs doivent être équipés en flotteurs ou encore en vannes se déclenchant automatiquement. Comme le réservoir de Boumahni en est dépourvu, l’eau pompée des forages retourne jusqu’à la rivière. Elle reprend toujours l’itinéraire qu’elle a pris à son pompage », croit savoir M. Mammeri. Les villageois se demandent pourquoi tout ce gaspillage. Pour l’adjoint au maire, « cette situation ne devrait pas survenir étant donné que beaucoup d’argent a été dépensé à tort et à travers». Les responsables ont rassuré les habitants du village inondé que ce problème trouvera sa solution dans l’immédiat. A Boumahni, le réseau d’AEP a été réalisé au début des années 70. « C’est un réseau vétuste, présentant de nombreuses fuites qui sont souvent à l’origine de la détérioration même du réseau routier. Il doit être refait de fond en comble, et nous exigeons que cela soit fait dans l’immédiat », tonne le maire, Marzouk Haddadi, qui s’est enquis, lui aussi, de la situation. Il a tenu aussi à rassurer les citoyens que ce problème est inscrit comme l’une des priorités dans le programme de l’exécutif qu’il préside.
Amar Ouramdane