La mobilisation des travailleurs du pré-emploi ne s’estampe pas. Après avoir tenu un sit-in de protestation, la semaine dernière, devant le siège de la wilaya, ces protestataires sont revenus, encore une fois, hier, à la charge, en organisant une imposante marche pacifique, au chef-lieu de wilaya, pour dénoncer « les fausses promesses inaliénables de la tutelle concernant la prise en charge de nos revendications et la situation statique des corps du pré-emploi à travers les différents secteurs de la fonction publique», indique la déclaration-appel signée par le Comité des pré-emplois de Béjaïa, affilié au Snapap. Ainsi, des centaines d’employés, recrutés dans le cadre des dispositifs d’aide à l’emploi (ANEM, filet social), ont défilé de la maison de la culture Taos Amrouche, sis au centre-ville de Béjaïa, vers le siège de la wilaya, où un sit-in de protestation a été organisé sur place. Agitant des banderoles sur les lesquelles nous pouvons lire « Stop à la marginalisation », « Non aux fausses promesses », « Nous voulons des actes et non des paroles », « Non à l’exploitation, oui pour un travail digne », ces manifestants réclament essentiellement « l’intégration, sans conditions, de tous les ouvriers recrutés dans le cadre du pré-emploi ». « Notre situation professionnelle est incertaine. Nous voulons des postes d’emploi stables, à même de garantir notre avenir professionnel », a-t-on indiqué. Par ailleurs, ces protestataires exigent « la comptabilisation des années du travail dans le cadre du pré-emplois dans la retraite ».
Boualem Slimani