Créée en 1996, l’Association Sportive d’Ait Mesbah (ASAM) est devenue, en l’espace de quelques années seulement, un véritable vivier de jeunes champions de judo. En effet, la dite association, dirigée par un groupe de jeunes et présidée par Harim Kamel, n’arrête pas de s’illustrer, au fil des saisons, au point de se frayer une place honorable parmi le gotha du judo national. Avec un palmarès déjà assez étoffé de plusieurs titres de champions à son actif, que ce soit à l’échelle de la wilaya, régionale, nationale ou maghrébine, l’ASAM, qui encadre 150 jeunes, toutes catégorie confondues, dont 60 filles, a réussi cette saison à s’offrir, en plus de plusieurs rangs honorables (4e et 5eplaces), cinq podiums, dans les catégories des cadets, des juniors et des espoirs, décrochés lors des derniers jeux nationaux qui se sont déroulés, respectivement à Bouira, Blida et Mascara. Ces cinq podiums ont été l’œuvre de Zohra Guerrab, Karima Kechout, Saâdia Kebani et Dyhia Kechout. Cette dernière s’est offerte la 3e place en juniors (Blida) et 1e place en espoirs (Mascara). Des performances qui sont loin de constituer une surprise, pour cette dynamique association en bute à des difficultés, mais qui a la chance de disposer d’un encadrement technique dévoué et de qualité à l’image de Yasmina Hamroun, Amirouche Hachour, Chabane Hachour, Kahina Habi, Malik Kareb et Abderahmane Kebci. Les résultats probants, obtenus en deux décennies d’existence, ne sont pas le fruit du hasard, mais celui des efforts de tout un chacun et, surtout, des sacrifices consentis par des athlètes qui refusent d’abdiquer, malgré le manque de moyens dont souffre leur association. En effet, dépourvus d’infrastructure sportives et de loisirs, à même de leur permettre de s’épanouir, les jeunots d’Ait Mesbah résistent farouchement pour préserver cet unique refuge. C’est dire toute la détermination qui anime ces jeunes champions à aller toujours de l’avant. Les filles de la catégorie cadette auront à disputer, elles aussi, le championnat national et la coupe d’Algérie par équipes, avant que les minimes garçons ne rentrent en compétition pour le compte du championnat régional et national, individuel et par équipes. Des challenges qui intéressent au plus haut niveau les compétiteurs engagés, très motivés pour relever le défi et représenter dignement la wilaya de Tizi-Ouzou. Un paramètre qui devrait pousser les élus locaux et de wilaya, notamment les responsables du secteur de la jeunesse et des sports, à venir en aide à cette association, à travers un soutien permanent et une contribution, à même d’assurer un minimum de prise en charge à ces jeunes judokas, qui méritent tous les égards, eux qui ont honoré et continuent de représenter dignement la wlaya au niveau national.
R. S.