Après avoir été délaissée pendant plusieurs années, l’association « les amis de la photographie », créée en 1995 par un groupe de jeunes artistes étudiants à l’université de Béjaïa, a repris du poil de la bête et a consacré en ce début de printemps, quatre journées pour une exposition des œuvres des deux artistes, Djamel Bouali et Sofiane Bakouri, à partir d’hier au Campus d’Aboudaou. « Mettre en valeur les différents endroits et sites historiques de notre ville, créer un espace d’échange dans le domaine de la photographie et acquérir de nouvelles expériences dans ce domaine, qui est assez vaste, sont les objectifs de notre association», nous dira Sofiane Bakouri, président de ladite association. Et d’ajouter : « Emotionnellement, la photo peut être utilisée comme une arme, toutefois, elle communique aussi de belles choses. J’ai abordé plusieurs thèmes différents, en illustrant l’histoire de la capitale des Hammadites et la touche perdue du patrimoine berbère, transposées par certaines images, à l’exemple des maisons ancestrales qui tendent à disparaître ». Chaleureusement accueilli par les étudiants de Targa Ouzemour, l’artiste plasticien, graphiste, photographe et restaurateur conservateur du patrimoine culturel, Djamel Bouali, a choisi, lui, d’exposer plus de 30 photographies d’arts et 20 toiles. « L’université est un pôle important de chaque nation, un lieu de rencontres de la crème intellectuelle, et un endroit où le savoir se partage de la même manière que l’art », nous dira Djamel Bouali, également formateur dans le domaine de l’interprétation du patrimoine immatériel. Djamel a travaillé non seulement sur le paysage de la ville de Béjaïa, mais s’est aussi penché sur l’enfance africaine en photographiant les enfants du Sahara occidental « que j’ai visité dans le cadre d’une action humanitaire », dira l’artiste en ajoutant : « Je me suis orienté vers la photo artistique ‘’photographie du détail’’ ».
Hafid Nait Slimane
