Un lot de 40 logements sociaux, réalisé au profit de la commune d’Ighil Ali, attend depuis des lustres son attribution.
Sans avancer une quelconque échéance quant à une éventuelle attribution, le maire d’Ighil Ali nous a indiqué que « ces logements de types publics locatifs (LPL), implantés à hauteur du chef-lieu communal, sont achevés depuis au moins quatre années ». Et pourtant, ce n’est pas la demande pour cette formule de logement qui manque. « Des centaines de dossiers sont en attente de traitement », s’est contenté de déclarer un fonctionnaire de la daïra, interrogé à ce sujet. Pour les innombrables familles en attente d’un logement décent, l’attente se fait longue et pesante. L’exaspération est d’autant plus grande qu’aucune date n’est encore arrêtée pour la répartition de ces appartements, qui commencent à donner des signes patents de dégradation. « C’est à ne rien comprendre. Réaliser des projets immobiliers à coups de milliards, pour les livrer ensuite à la patine, pendant que les pauvres familles pour lesquelles ils sont pourtant destinés souffrent le martyre, en croupissant dans des conditions de précarité extrême », se désole un père de famille, souscripteur au logement social. « A dire vrai, je commence à perdre espoir après toutes ces années de vaine attente. D’ailleurs, bien des prétendants ont fini par se résoudre à explorer d’autres pistes pour se tirer de cette situation », souligne désillusionné un autre demandeur de logement LPL, résident à la périphérie du chef-lieu de la commune.
N. M.