Le président du AHD 54, Faouzi Rebaïne, a affirmé hier à Alger, que les prochaines élections présidentielles ne seront pas transparentes, car la fraude a toujours caractérisé les rendez-vous électoraux en Algérie. « Quand est-ce qu’on a eu des élections libres et transparentes ? », s’est interrogé M. Rebaïne, lors d’un point de presse, tenu au siège de son parti à Alger. Pourquoi participer alors, à cette échéance ? Le président d’AHD 54 a souligné que sa candidature est une manière de combat qu’il faut mener à chaque occasion. « Je suis militant depuis 1982, et je n’ai pas un autre choix que de mener ce combat pour lutter contre la dictature. D’autant plus que je ne manquerai pas de faire confiance au peuple algérien », a tenté de justifier M. Rebaïne. Ce dernier a tenu à remettre en question la neutralité de l’administration durant cette échéance, « sachant que la commission judiciaire de surveillance des élections sera installée par le président de la République qui est déjà candidat », a-t-il dit. Revenant sur la récolte des signatures, le conférencier a mis l’accent sur les difficultés rencontrées dans ce processus, qui était très compliqué par rapport à 2009 et 2004. « Les citoyens ont fait des réserves par rapport aux directives du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. En ce qui concerne la vérification des formulaires, cela représente des menaces indirectes, pour ceux qui ne votent pas pour le candidat du régime, d’être privés des dispositifs d’emploi comme l’ANSEJ », a indiqué M. Rebaïne. Dans ce sillage, le président d’AHD 54 n’a pas manqué de souligner que les juges n’ont pas joué complètement leur rôle en ce qui concerne « les dépassements enregistrés durant la récolte des signatures », a-t-il noté. Le même responsable a condamné « la discrimination» entre les candidats qui se sont présentés au Conseil constitutionnel pour déposer leurs dossiers de candidature. « Il y a des candidats qui sont passés par la grande porte et d’autres par celle de service », a martelé M. Rebaïne. Par ailleurs, et à l’occasion de la journée internationale de la femme, le président d’AHD 54 a réitéré la position de son parti quant à la politique de quotas dans les assemblées élues, car « cela ne représente pas les véritables performances de la femme algérienne », a-t-il précisé.
Samira Saïdj
