Les étudiants de la faculté des sciences et sciences appliquées, de l’université « Akli Mohand Oulhadj » de Bouira, ont entamé depuis hier, un mouvement de grève qu’ils veulent illimité. Les étudiants grévistes réclament « le passage direct et sans conditions en poste de mastère, pour l’ensemble des étudiants licenciés de la faculté ». Ces derniers protestent également, contre les conditions d’enseignement et d’encadrement qu’ils estiment très insatisfaisants. Leur action fait suite au durcissement des mesures d’accès au master par l’administration de leur faculté. Or, précisent les grévistes rencontrés hier, la réglementation prévoit que « tous ceux qui ont obtenu plus de 180 points auront le droit de poursuivre leurs études de master et en poste graduation ». Mais, continue notre interlocuteur, « prétextant un manque de places pédagogiques, l’administration fait volte-face. Le doyen nous a expliqué qu’il ne peut prendre tous les étudiants qui ont plus de 180 points. Mais nous ne pouvons rien faire avec la licence. Car, la plupart des entreprises et des établissements, publics ou privés, exigent, aujourd’hui, des diplômés en master ou plus, pour le recrutement ». Et d’ajouter : « Les responsables de notre faculté ne cessent de nous faire des promesses qu’ils n’ont jamais tenues. C’est à cet effet, que nous avions décidé de durcir notre mouvement de protestation, jusqu’à l’aboutissement de l’ensemble de nos revendications ». Dans leur plate-forme de revendication, les étudiants grévistes réclament également, l’amélioration des conditions d’enseignements et de formations au niveau de leurs départements respectives. Ils dénoncent, entre autres, le manque d’équipements d’analyses et d’expériences pratiques dans les laboratoires. L’opacité sur les corrections d’examens, le non-affichage des plannings des examens et des vacances au début de l’année universitaire, la mauvaise répartition des cours durant la journée, la surcharge du volume horaire, le manque de planification, ainsi que le manque d’expérience chez les enseignants chargés de TD. En colère, ils tiennent à poursuivre leur mouvement de grève et sont déterminés à passer des journées entières devant les portes de leur faculté jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Ils précisent, enfin, que toutes ces revendications avaient été soumises aux responsables concernés, mais aucune décision n’a été prise pour trouver des solutions afin de mettre un terme au mouvement de grève. A noter par ailleurs, que nous avions tenté dans la matinée d’hier, de prendre attache avec le doyen de la faculté des sciences et sciences appliquées, et ce, pour avoir sa version des faits, mais à notre grande surprise, un agent de sécurité de la même faculté nous avait empêché d’accéder aux locaux de l’administration et nous a carrément conduit aux portes de sortie de l’université.
O. K.
