«Nous demandons nos droits»

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Dans la matinée d’hier, plusieurs dizaines de gardes communaux ont tenu un sit-in devant le siège de la wilaya de Bouira, afin d’interpeller les pouvoirs publics sur leur situation qu’ils jugent désastreuse. Se qualifiant de “sacrifiés” de la cause nationale, ils ont tenu à répondre au ministre de l’Intérieur qui avait déclaré avant-hier, avoir décidé « d’accorder une retraite proportionnelle et exceptionnelle et sans condition d’âge »  et que « pas moins de 60 000 agents ont déjà bénéficié de cette mesure ou d’un transfert, pour ceux qui le désirent, dans de nouveaux postes d’emploi dans des entreprises publiques ». Les manifestants ont clairement dit non à la proposition du ministre : « Nous n’acceptons pas ce genre de marchandage ! Nous ne demandons pas la charité mais simplement nos droits les plus légitimes », ont-ils asséné. C‘est aux alentours de 9h30 que près de 200 éléments de la garde communale, issus des wilayas de Bouira, de Tizi-Ouzou et de Bejaïa se sont rassemblés devant le siège de la wilaya. Ils ont longuement expliqué les résultats de la dernière rencontre ayant regroupé leurs représentants et le conseiller du ministre de l’Intérieur, le 10 février dernier, à Alger, ainsi que les raisons de ce nouveau sit-in.  M. Aliouat Lahlou, le coordinateur national du mouvement des gardes communaux, dira : « Lors de notre dernière rencontre avec le conseiller du ministre de l’Intérieur, nous avons réitéré nos revendications, à commencer par notre droit à une reconnaissance officielle, une prise en charge des familles de nos morts et la reconnaissance du statut de martyrs à ceux-ci. Mais malheureusement, et comme à chaque fois, nous n’avons eu que des promesses sans lendemain ». Il enchaînera : « Le ministre de l’Intérieur se moque de nous ! Ce qu’il nous a proposé n’est que de la poudre aux yeux. Nous l’appelons donc à revoir sa copie ». Le coordinateur rappellera également plusieurs autres revendications du mouvement, à savoir la réintégration immédiate et sans condition des éléments radiés arbitrairement du corps (leur nombre avoisine les 15 000 éléments à l’échelle nationale et 1 080 à l’échelle de la wilaya de Bouira). Pour M. Aliouat, il est aussi question de la prise en charge morale et matérielle des handicapés et des blessés des gardes communaux.

Ramdane.B

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