Les sept travailleurs de l’Entreprise des travaux routiers de Béjaïa (ETR), également membres de la section syndicale de l’ETR, comptent reconduire, aujourd’hui, leur grève de la faim illimitée, suspendue le 17 février dernier, suite aux garanties reçues du ministre des Travaux publics, Abdelmalek Chiali, lequel avait promis de résoudre leur problème lors de sa visite, initialement prévue pour le 01 mars, mais finalement reportée à une date ultérieure, pour réitérer à la tutelle son engagement à prendre en charge leurs revendications socioprofessionnelles. « Nous avons observé une grève de la faim, le dimanche 16 février 2014, que nous avons suspendue, le lendemain, suite aux garanties qui nous ont été données par tous les responsables au niveau ministériel et de wilaya, pour que justice soit rendue dans le conflit qui oppose les ouvriers de l’ETR au PD-G de l’entreprise. Malheureusement, à ce jour, aucune mesure n’a été prise. Face à ce mépris affiché à l’égard des travailleurs, nous déclarons que nous sommes en grève de la faim, à compter du mardi 11 mars 2014, au niveau du siège de la wilaya de Béjaïa, jusqu’à ce que justice soit faite », lit-on dans une déclaration signée par la section syndicale de l’ETR Béjaïa. Par ailleurs, ces grévistes dénoncent ouvertement « le silence complice » du conseil d’administration devant les « dépassements graves » du PD-G de l’ETR. « Nous tenons à dénoncer le silence du conseil d’administration de l’entreprise et de la SGP-TP SINTRA Alger, face aux abus, dépassements et malversations du président directeur général de l’ETR, que nous n’avions pas cessé de relever et qui ont été mis en évidence dans un rapport accablant de l’Inspection générale des finances (IGF) », relève le document signé conjointement par les sept grévistes. Pire encore, ces protestataires accusent vertement les instances qui dirigent l’ETR de dissimuler le rapport de l’IGF pour « protéger le PD-G » incriminé par les travailleurs. « Nous dénonçons la dissimulation organisée du rapport de l’IGF, par les instances concernées et dont nous n’avons cessé de demander l’exploitation », a-t-on indiqué. Pour rappel, une commission d’enquête avait été dépêchée à l’ETR de Béjaïa par l’IGF, en novembre dernier, pour enquêter sur les accusations de malversations et de détournements portées par les travailleurs à l’encontre de leur PD-G.
Boualem Slimani
