Si beaucoup de métiers artisanaux ont complètement disparu de nos jours, comme les matelassiers, les dinandiers, teinturiers,… ce n’est pas le cas pour d’autres, lesquels semblent résister encore aux temps modernes et à l’industrialisation tous azimuts. Parmi ces petits métiers qui sont toujours en vogue, il y a les confectionneurs de tamis. En effet, tant que les femmes continuent à rouler le couscous, elles auront toujours besoin de tamis. Au chef-lieu communal de Chorfa, nous avons fait connaissance avec un confectionneur de cet ustensile, qui dit venir de Bordj Bou-Arreridj, pour vendre les tamis qu’il confectionne lui-même. « Je ne sais faire que cela depuis mon jeune âge », dira-t-il avec un air un peu résigné. Devant la mosquée de Chorfa, où il confectionne et rafistole les vieux tamis, cet artisan quinquagénaire propose des tamis de plusieurs modèles. Les prix vont de 150 à 200 DA l’unité. Les matériaux qu’il utilise sont simples : Des rubans minces en bois, des mailles, de petits clous, des pinces et des ciseaux. Adhérés les uns aux autres avec doigté notre « artiste » confectionne avec dextérité des tamis. Et ce n’est pas tout, il répare également les poignées des casseroles décollées. « Les tarifs sont de 100 DA pour les petites casseroles et de 200 DA pour les grandes », nous dira notre interlocuteur.
Y. Samir