Les violentes tempêtes de neige et de pluie, qui se sont abattues sur la région depuis le début du mois et qui persistent encore, ont sérieusement endommagé la RN15, entre le village Takerboust, chef-lieu de la commune d’Aghbalou, et le col de Tirourda.
Cet important axe routier qui relie la wilaya de Bouira à celle de Tizi-Ouzou, à partir de la RN26 reliant M’Chedallah-Béjaïa au niveau du carrefour de Chorfa, a subi d’importantes dégradations au niveau de Ain Zebda sur la partie inférieure, suite à d’inquiétants glissements de terrains et des fissures qui apparaissent sur la chaussée et s’élargissant de plus en plus à cause du mouvement continuel du sol imbibé d’eau. Sur la partie supérieure, ce sont des éboulements de terre et chutes de rochers qui obstruent la route en plusieurs endroit, d’où l’intervention des engins des travaux publics, chaque jour, est obligatoire pour rétablir une circulation difficile et extrêmement dangereuse, notamment en haute montagne, d’autant plus que le gros du trafic routier est composé de camions de gros tonnage qui exercent dans le créneau du transport public entre les deux wilaya. Sur la récente vidéo visionnée au niveau de la subdivision des travaux publics de M’Chedallah, il est aisé de constater que même des ouvrages d’arts ont été soit entraînés par les glissements de terrains, soit détériorés par les ruissellements des eaux pluviales drainées par les fossés sous forme de crues assez violentes à cause de la nature du terrain fort incliné et la gravitation sur l’itinéraire que traverse cette route sur une distance d’environ 25 km. Plus bas, entre Takerboust et Chorfa, la même route se rétrécie comme une peau de chagrin à cause de diverses agressions d’une autre nature, telle que la réalisation en pleine chaussée ou sur les accotements des réseaux AEP, gaz de ville et d’Internet dont la remise en état des lieux n’est pas effectuée. Rappelons que cet axe routier a bénéficié d’une opération de modernisation en 2011 de laquelle ne subsistent encore que quelques tronçons épargnés par les agressions multiples tant climatiques qu’humaines.
Oulaid Soualah