L’ancien palais de justice qui était un joyau architectural, situé au cœur de la ville faisant face à la rade de Béjaïa, et qui devait devenir, selon les promesses de l’ancien ministre de la Justice, une annexe de l’école nationale des Beaux Arts, s’était, en partie, effondré le 8 mars 2011, rappelle, dans une pathétique déclaration, l’association « pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturelle » de Béjaïa. Trois années plus tard, lit-on dans la déclaration, la structure est toujours en état d’abandon, livrée aux aléas de la nature qui la fragilisent davantage en mettant en danger l’ouvrage et le voisinage. Les déblais de l’effondrement n’ont pas encore été évacués, transformant le site en une grande décharge et en lieu de débauche et de délinquance en plein milieu urbain, faute de clôture et de gardiennage. Les animateurs de l’association suscitée s’interrogent dans leur déclaration si trois longues années ne sont pas un délai suffisant pour les responsables en charge de la Culture au niveau de la wilaya pour adopter une démarche de prise en charge du dossier, que cela soit pour la consolidation des parties fragilisées ou bien la reconstruction de la partie effondrée. Mais visiblement, la mise en chantier du projet de l’annexe de l’école nationale des Beaux Arts ne semble, du moins pour le moment, être la préoccupation première des services concernés. Sinon, comment expliquer qu’en trois longues années après l’effondrement du joyau architectural, personne n’a pensé à le restaurer ou à le démolir entièrement pour en construire un autre à sa place et la ville de Béjaïa aurait eu aujourd’hui son annexe de l’école nationale des Beaux Arts au lieu et place de cet endroit qui crie sa désolation. Ne perdant pas espoir et en tout état de cause, l’association « pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel » de la ville de Béjaïa, réitère, dans sa déclaration, son attachement à une prise en charge efficiente de cette infrastructure.
B. Mouhoub