À la veille de la demi-finale de la coupe d’Algérie contre le GSP, nous avons accosté à la salle bleue, le coach de l’ASWB, Djamel Cheurfa, qui a bien voulu nous parler de ce match et de la coupe d’Afrique des clubs à laquelle le club est invité à participer.
Peut-on savoir si l’ASWB est prête pour ce match des demi-finales de la coupe d’Algérie contre le GSP ?
Pour être sincère avec vous, nous ne sommes pas encore prêts à 100%, vu la cassure dans la préparation suite à l’absence de certaines joueuses qui étaient avec la sélection nationale, alors que pour le GSP, c’est l’équipe entière qui était en préparation avec l’EN. Ajouter à cela, l’effectif sera amoindri par l’absence de nos deux cadettes, qui joueront avec leur catégorie. Honnêtement, ce sera difficile et le GSP part favori dans cette joute.
Vous allez affronter le GSP pour la seconde fois, après la défaite en championnat que vous n’avez pas encore avalée, quel est votre sentiment ?
Sincèrement, chaque match contre le GSP se termine souvent par des regrets. En plus des moyens dont dispose le GSP, le fait de jouer contre 7 anciennes joueuses de l’ASWB, formées pendant 10ans par le club, me touche profondément. Nous n’avons pas tiré profit de la formation de ces joueuses. Ce n’est pas normal que certains clubs, qui n’ont rien formé jouent les premiers rôles dans le championnat, franchement c’est injustice pour les clubs formateurs. Sur le plan du jeu, nous sommes entrain de former une nouvelle équipe. Mais nous jouerons nos chances à fond contre le GSP.
Peut-on dire que ce match de coupe sera une préparation pour la coupe d’Afrique en Tunisie où vous allez affronter des équipes huppées du continent ?
Pour ce match de coupe, nous serons amoindris, mais après, nous croiserons le fer avec le trio de tête du championnat, ce sera là vraiment, le début de préparation pour la coupe d’Afrique, car nous aurons tout notre effectif en main.
Êtes-vous prêts pour cette coupe d’Afrique ?
La coupe d’Afrique aura lieu du 17 au 28 avril prochain, et notre départ est prévu le 14 ou le 15 avril. Nous allons essayer d’être sur place 3 jours avant, sur invitation de l’équipe de Carthage qui va nous recevoir, et l’on compte organiser dans le futur un jumelage entre les deux équipes, ce qui ne sera que bénéfique pour les deux villes. Sur le plan de la préparation, nous faisons ce que nous pouvons. Notre seul souci est financier. Nous avons fait appels aux services concernés et nous attendons toujours. Je voulais tout juste soulever un point.
Allez-y….
J’aimerais soulever le problème des subventions de l’APC de Béjaïa qui pousse à se poser beaucoup de questions. Franchement, je n’ai pas compris les critères de répartition des subventions qui doivent être revues le plus vite possible, car avant tout c’est l’argent du contribuable et il devrait être distribué équitablement aux associations. Même pour la prochaine coupe d’Afrique, nous les avons sollicités, mais nous n’avons eu aucune réponse, jusqu’à maintenant, même si une promesse nous a été faite par le maire en personne. Espérons qu’il va tenir parole.
Et qu’en est-il des sponsors ?
A Béjaïa, on n’a pas la culture du sponsoring, excepté pour le football, les autres disciplines sont abandonnées par les opérateurs économiques, alors que si vous allez à Bordj, les industriels sponsorisent toutes les disciplines, notamment le volley-ball.
Votre participation en coupe d’Afrique reviendrait à combien approximativement ?
Pour le moment, on n’a pas encore reçu les données de la fédération, mais ça va avoisiner les 6 millions de dinars, pour la préparation, les équipements et tout le reste.
Qu’en est-il de l’objectif du club lors de ce tournoi continental ?
Nous irons participer pour reprendre notre place sur le continent. Ça sera le retour de l’ASWB sur le plan africain. Nous sommes une équipe jeune et entièrement renouvelée, nous irons à cette compétition pour acquérir de l’expérience, surtout en contact des équipes tunisiennes, égyptiennes et camerounaises. Si nous arrivons à nous classer parmi les 5 premières équipes, ce serait déjà un bon résultat, mais nous jouerons nos chances à fond et nous verrons au fur et à mesure du déroulement de la compétition et en fonction du tirage au sort. Nous avons déjà été champions d’Afrique et avons montré ce que l’ASWB sait faire, mais le seul problème est le manque de suivi. Nous perdons, à chaque fois, nos joueuses à cause du manque de moyens financiers pour leur prise en charge, et ces filles ont le droit de penser à leur avenir, surtout que la carrière sportive est limitée. Le problème qui se pose, ici à Béjaïa, est que toutes les disciplines qui ont honoré la région, notamment le volley, l’athlétisme, la boxe, ont été abandonnées. Les autorités n’accompagnent pas convenablement nos champions. On ne peut mettre sur un même pied d’égalité une équipe de la trempe de l’ASWB, qui a formé 9 joueuses ayant pris part aux deux derniers championnats du monde, avec les autres clubs, bien que je respecte ces derniers. Il faut valoriser les disciplines en fonction de leur passé et des résultats obtenus.
Entretien réalisé par Zahir Hamour

