Commémoration et recueillement à Tizi-Ouzou

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La maison de la culture Mouloud Mammeri abrite, depuis hier, des activités commémorant le jour sombre de l’assassinat des six inspecteurs d’enseignement par la sinistre Organisation armée secrète (OAS), il y a de cela 52 ans. Cette commémoration, où se côtoient culture et histoire, rappelle un fait ayant marqué l’histoire de l’Algérie. Il y a 52 ans, en effet, six inspecteurs d’enseignement, parmi lesquels figurait l’illustre écrivain Mouloud Feraoun, furent assassinés. La première journée de cet journée-hommage a été marquée par des recueillements. Hier, en effet, une délégation de la maison de la culture s’est rendue à Tizi Hibel, localité où est né Mouloud Ferraoun un certain 8 mars 1913. La délégation  a déposé une gerbe de fleur sur la tombe du défunt. Par la suite, un autre recueillement était prévu, cette fois au niveau du cimetière de M’douha où repose Ali Hammoutène, l’un des compagnons de Mouloud Feraoun, lui aussi assassiné le même jour. Le 15 mars 1962, l’auguste écrivain, auteur de « La terre et le sang », tenait une réunion de travail en compagnie de cinq autres inspecteurs de l’enseignement, en l’occurrence, Ali Hamoutène, Salah Aoudia, Etienne Basset, Robert Aymart et Max Marchand, dans une salle du Château royal de Ben Aknoun, sur les hauteurs d’Alger. Ils avaient été surpris par l’intrusion des sbires de l’OAS, avant de subir des rafales de balles qui ne leur ont laissé aucune chance. Le théâtre régional Kateb Yacine a aussi été associé à cette commémoration. Il a, dans ce sens, abrité dans l’après-midi d’hier, une représentation de l’adaptation théâtrale en kabyle de l’œuvre de Mouloud Feraoun, « La Terre et le Sang », produite par le théâtre régional de Tizi-Ouzou. La commémoration initiée par la direction de la culture se poursuit aujourd’hui avec d’autres activités. Elles seront rehaussées par l’organisation, au niveau du petit théâtre, d’une journée d’étude sur la vie et l’œuvre des six inspecteurs assassinés par l’OAS, avec le concours des membres des familles des victimes, dont notamment les fils de Mouloud Feraoun et d’Ali Hammoutène, qui sont attendus aujourd’hui témoigner de la vie des disparus. Il est à rappeler qu’en parallèle, le hall de la maison de la culture abrite, depuis hier, une exposition de photographies et de documents ayant trait à ce fait historique. L’exposition été aussi une occasion de présenter les œuvres de Mouloud Feraoun, « La Terre et le Sang », « Le Fils du pauvre », « Les Chemins qui montent », « Jours de Kabylie » et « Le Journal »,  même si elles ne sont plus à présenter.              

T. Ch.

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