Les enseignants en colère

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Les enseignants du département d’architecture de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou montent au créneau. Ils dénoncent des difficultés auxquelles ils font face et fustigent l’administration. Dans une déclaration parvenue hier à notre rédaction, les enseignants, qui réclament la prise en charge de leurs problèmes maintes fois soulevés, affirment néanmoins être « déterminés à mener toutes les actions légales, en toute responsabilité afin d’éviter le point de non retour ». Sept doléances ont été soulignées par le collectif des enseignants. En premier lieu, ils dénoncent « l’état lamentable » dans lequel se trouvent les locaux du département. Le même constat est fait concernant « la pédagogie », note-t-on. Viennent par la suite d’autres points qui ont trait notamment aux problèmes des enseignants doctorants et à « la politique de rattrapage prônée par l’administration quant à la prise en charge de leurs problèmes ». D’après le communiqué les enseignants doctorants se sont vus « rejeter leur inscription, après être inscrits puis réinscrits régulièrement et sans réserve depuis 2006 ». Le collectif parle aussi de «  la non reconduction de la poste graduation (magistère), ce qui bloque toute possibilité d’évolution de carrière pour les enseignants-ATS qui ont consenti des sacrifices indéniables pour la survie du département depuis des décennies », écrivent-ils.  Dans leur déclaration, les rédacteurs mettent l’accent sur « l’inconscience et la partialité manifeste de l’administration quant au traitement des dossiers relatifs aux états de vacations, aggravé par le refus  du doyen de rémunérer les enseignants vacataires pour les heures où les étudiants se sont absentés ». Ils soulignent au passage que ces heures ne sont jamais perdues étant donné que « les enseignants assurent des enseignements au-delà de leur volume horaire réglementaire et que, même ces heures perdues sont toujours rattrapées, grâce aux sacrifices des enseignants ». Toujours dans le même enchaînement, les professeurs déplorent «  la remise en cause par la tutelle (décanat et rectorat) des prérogatives du jury de délibération et les conséquences désastreuses de ceci sur le bon déroulement de la pédagogie », soulignant au passage « les deux mois d’arrêt des enseignants suite à la grève des étudiants ». Les membres du collectif dénoncent « le mépris affiché par les responsables envers les enseignants du département en les excluant de toutes les démarches entreprises par la tutelle ». Ils n’omettent pas de souligner « l’opacité manifeste dans la transmission de l’information en dépit des promesses du rectorat à veiller au respect des procédures institutionnelles ». Par cette « menace » de mener des actions pour interpeller qui de droit, le collectif des enseignants du département d’architecture estime : « Nous veillons à la sauvegarde de notre département fleuron de notre université et à offrir un devenir meilleur à notre discipline ». 

Tassadit. Ch.

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