Ali Benflis, candidat à la prochaine présidentielle, lors d’une rencontre nationale ciblant les jeunes, organisée, hier, par ses comités de soutien, à la salle Cosmos de Riadh El Feth, s’est étalé dans des propos, le moins qu’on puisse en dire, électoralistes.
Il est évident, et de bonne guerre pour un candidat quel qu’il soit, de vendre, avec des mots choisis son programme et son image empaquetés dans le meilleur emballage. Mais en la demeure, les promesses vite oubliées d’un postulant risquent de rattraper leur auteur, le moment venu. Il a appelé les jeunes à se mobiliser pour prendre la relève. « Le moment n’est-il pas venu pour vous d’accéder aux postes de responsabilité à tous les niveaux ? ». Poursuivant dans sa lancée, sachant que la durée du service nationale reste un souci pour la jeunesse, il a promis de « réduire sa durée à une année, au lieu des 18 mois actuels, avec, le cas échéant, le recours à la forme civile à chaque fois que cela est possible, sous le prétexte que notre armée s’est professionnalisée. Aux étudiants, l’ancien chef du gouvernement s’engage à mettre en place une réforme profonde du système de l’enseignement supérieur avec des pôles d’excellence. Il va jusqu’à avancer que certains universitaires bénéficieront de formations à l’étranger. Allant, à cet égard, dans le chapitre des engagements, le postulant à El Mouradia jure de « valoriser la bourse d’études et améliorer le niveau des prestations universitaires ». A la problématique du chômage, il semble avoir trouvé la parade, promettant qu’une fois élu « Le taux du chômage (des jeunes) passera de 25% à 15% ». Et de poursuivre qu’il mettra en place « un revenu minimum national pour les jeunes qui n’ont pas eu la chance d’accéder à un emploi, en attendant d’en trouver un ». Tout ceci est beau, mais les jeunes auraient aimé entendre M. Benflis leur expliquer par quelle magie il pourrait concrétiser toutes ses promesses. S’engager à transformer le pays en Eden sans dire concrètement comment ni tenir compte de ses possibilités financières, c’est réduire l’intelligence de ses auditeurs, qui en ont entendu d’autres.
Sadek A.H

