Tizi-Hibel se souvient

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Une émouvante cérémonie fut organisée, hier, au village natal de Mouloud Feraoun, pour commémorer son assassinat et celui des cinq inspecteurs qui était en sa compagnie au Centre social de Ben Aknoun.

Ils sont tombés au champ d’honneur un certain 15 mars 1962, à quatre jours du cessez-le-feu d’une guerre de libération nationale arrachée au prix de mille sacrifices. Au cimetière du village de Tizi-Hibel, dans la commune d’Ait Mahmoud, relevant de la daïra d’Ath Douala, les membres de l’association qui porte le nom de Mouloud Feraoun ainsi que ceux de la fondation venus d’Alger, les autorités locales, ses proches, d’anciens Moudjahiddine de même ses trois fils, ont convergé sur sa tombe pour lui rendre l’hommage qu’il mérite. Une minute de silence a été observée, suivie de  l’hymne national. Le président de l’association Mouloud Feraoun a indiqué : « C’est un devoir de mémoire que de se souvenir de Mouloud Feraoun et de ses cinq compagnons en cette date indélébile de l’histoire de l’Algérie. » Il poursuit : « Voilà malgré la pluie battante les citoyens ont répondu favorablement à l’appel de  l’association et se sont rendus massivement au cimetière pour se recueillir sur la tombe de l’écrivain. ». Ali, l’un des fils de Feraoun, a déclaré de sont coté « qu’il y’a de nombreuses initiatives de création d’associations au nom de son père, à travers tout le pays, c’est le cas dans la wilaya de Bouira, Meneaa, Saida, Batna… Cela permettra aux futures générations de découvrir et de connaître son œuvre » et, continua-il, « nous sommes sur une démarche de création d’un centre d’archives pour les écrivains algériens, car les archives ne sont guère sécurisés à l’heure actuelle ». Par ailleurs, Ali Feraoun soulignera que plusieurs associations seront au rendez-vous dans les jours à venir pour rendre hommage à Feraoun, à Larbâa N’Ath Irathen et à  Adaka… M. Alem Slimane, le président de l’APC, notera que cette journée ne doit pas être omise, non seulement dans la wilaya, mais aussi dans les quatre coins de l’Algérie, car « sans ces héros, l’Algérie n’aurait jamais eu son indépendance ! ». M. Guembar Djamel, président de l’association Mouloud Feraoun, a souligné qu’une conférence sur l’œuvre et le parcours du défunt a été prévue dans l’après-midi, à l’école primaire du village, une activité qui sera suivie par la projection d’un film documentaire qui témoigne du parcours du fils du pauvre, réalisé par Ali Mouzaoui. 

A. G.

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