L’école primaire du village Ighil N’djiber, dans la commune de Seddouk, a été construite en 1995. Après près de vingt années d’existence, elle souffre toujours de certaines insuffisances perturbant la scolarité des écoliers. Pour résoudre le problème de surcharge, un projet d’extension de trois classes supplémentaires, à construire en surélévation, lui a été accordé il y a trois ans déjà mais force est de constater que celles-ci n’ont pas encore été réalisées ; les parents s’inquiètent de ce retard qui n’a pas sa raison d’être. Ce n’est pas la seule carence, un mur de soutènement d’une grande route, bordant l’école, s’est effondré menaçant les classes, l’on se demande à quand sa restauration ou son remplacement. Cette école est sans aucun doute la seule, dans la commune de Seddouk, qui ne possède pas de cantine scolaire, les parents l’ont demandée à plusieurs reprises, mais les autorités locales n’ont pas daigné répondre à leurs revendications. « Cela fait exactement 20 ans, c’est-à-dire depuis l’ouverture de l’établissement, que nous courrons pour avoir une cantine scolaire, pour éviter à nos enfants de prendre un repas froid dans la cour ou de parcourir des kilomètres pour joindre leur maison.Les différents présidents d’APC qui se sont succédés à la tête de la municipalité n’ont fait que promettre le projet sans l’inscrire. «Comme c’est injuste !» s’exclame un parent. «Toutes les écoles de Seddouk ont une cantine, déjà opérante ou en voie de réalisation. Nous avons fait grève, une fois, comme nous avons adressé de nombreuses correspondances à toutes les administrations concernées par ce projet, elles se comptent par dizaine. Mais en vain», dira un autre parent d’élève.
L.Beddar