En dépit de l’existence d’un lycée dans leur localité beaucoup de lycéens résidant au niveau de la commune d’Ath Mansour, à 45 km à l’est de Bouira, préfèrent ou sont contraints, c’est selon le cas, de suivre leur cursus scolaire dans les deux lycées que compte la commune de M’Chedallah. En effet, ces dizaines d’élèves « tournent » le dos à leur lycée, qui a ouvert ses portes il y a presque cinq ans. Ils expliquent cette situation par le manque de moyens constaté au niveau de cet établissement. Interrogé à ce sujet, un lycéen en 2e année au lycée Ibn Badis de M’Chedallah, qui se voit obligé de faire un trajet de plus de 10 km chaque jour, en payant 60 DA le transport en aller-retour pour suivre ses études à M’Chedallah, nous dira : «Le lycée de Taourirt (chef-lieu communal, ndlr) manque de moyens pédagogiques et d’enseignants. Le laboratoire, par exemple, manque en tout. Les élèves font beaucoup plus de leçons en théorie qu’en pratique ! Ce qui influe négativement sur leurs résultats». Et d’ajouter : «Je ne fais pas ça par gaîté de cœur. J’espère que les choses vont s’améliorer dans le lycée de Taourirt pour pouvoir étudier près de chez moi». Depuis l’ouverture de ce lycée, sis à Ath Mansour, il y a eu beaucoup de grèves qui ont été déclenchées par les élèves, à cause justement du manque d’enseignants, de moyens pédagogiques et du matériel nécessaire au bon déroulement de la scolarité des élèves.
Y. Samir