Les autorités locales de Bouira viennent d’octroyer une enveloppe budgétaire estimée à plus de 64 millions de dinars, pour l’aménagement du chef-lieude la wilaya.
Ce plan d’aménagement urbain touchera, selon le P/APC de Bouira, M. Hakim Oulmi, bon nombre de quartiers de l’ancienne ville de Bouira, ainsi que certaines cités de la nouvelle ville. «Nous avons l’ambition de réaménager le chef-lieu de la wilaya afin d’offrir à nos concitoyens un meilleur cadres de vie», a-t-il déclaré. Interrogé sur la teneur de ce projet, notre interlocuteur assurera que ce plan prendra en charge la réfection de la voirie, l’installation de lampadaires, la réfection des trottoirs et la rénovation du réseau d’assainissement. Toutefois, certains quartiers comme celui de Ain Graoueche, lequel est dans un état de délabrement très avancé ne sera pas concerné par cette opération. Pourquoi ? Eh bien d’après M. Oulmi, ledit quartier aura un plan d’aménagement à part. «Pour Ain Graoueche, nous avons décidé de lui consacrer une cagnotte qui reste à définir, car il y a beaucoup à faire dans cette cité», dira-t-il. Enfin, l’édile de Bouira nous a fait savoir que cette opération sera entamée, le 19 mars prochain. Ce plan est plus que salutaire pour certains quartiers du chef-lieu, à l’instar de Hay El Thaoura, Larbi Ben M’hidi, ou celui de l’Ecotec. Ce dernier est considéré par les bouiris comme étant un quartier populaire. Il n’en demeure pas moins qu’il est un point central et névralgique, compte tenu de sa localisation en plein centre de la nouvelle ville et disposant de multiples commerces et administrations. Pourtant, il végète toujours dans la précarité tout au long des vingt années d’existence, et ce, malgré les nombreux programmes locaux et nationaux visant la réhabilitation des wilayas et de leurs chefs-lieux. Le quartier Ecotec n’a que rarement bénéficié de tels aménagements. Sur place, l’insalubrité règne en maître absolu. Les rues et ruelles, très fréquentées en raison de la présence de nombreux commerces et d’un marché de fruits et légumes, sont jonchées de déchets et détritus divers qui se mêlent à la boue et aux eaux usées qui se déversent de partout. Les crevasses et autres nids-de-poule sont légion. Les trottoirs sont complètement défoncés. La situation de la cité Ecotec, qui n’a bénéficié auparavant que de modestes aménagements, s’est dégradée davantage après la construction des locaux de l’OPGI, ainsi que d’un petit espace de jeux. Du coup, et en total désaccord avec les promesses d’amélioration urbaine lancées çà et là par les responsables de la wilaya, les habitants de ce quartier populaire se posent des questions sur les raisons d’une telle marginalisation.
Ramdane. B.