Rassemblement pour ''La paix à Ghardaïa''

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Sans afficher de tendance politique, des  groupes d’étudiants de Boumerdès ont observé hier, un sit-in devant le rectorat de l’université locale M’hamed-Bougara, appelant à l’arrêt des violences à Ghardaïa.   Le rassemblement a duré moins de deux heures, et le nombre des présents était faible, à cause d’un manque d’information, nous dira-t-on. C’était une action estudiantine rapidement échafaudée, en réaction à l’embrasement, vendredi dernier, du conflit intercommunautaire à Gardaïa, ayant coûté la vie à trois personnes. Ce qui porte le bilan à sept morts en moins de trois mois. Les étudiants, à travers ce sit-in, condamnaient d’une seule voix « ceux qui attisent le feu, depuis quelques années, dans la vallée du M’zab, usant de différents moyens et manipulations », diront-ils. Après une accalmie d’un mois, au cours de laquelle des membres de différentes associations ont intercédé auprès des deux communautés en conflit (l’une berbère et la seconde arabe), la violence a repris de plus belle », s’est inquiété un intervenant. Celui-ci constatera, avec dépit, que la promesse des hauts commis de l’état d’y renforcer les mesures de sécurité n’a point été tenue. « La passivité des autorités est incompréhensible, devant la gravité de ces événements qui menacent l’unité du pays », diront plusieurs autres intervenants. Ils souligneront enfin la nécessité de multiplier de telles actions dans les différents campus, avec l’objectif de créer cette force commune susceptible d’empêcher l’irréparable : « Il faut agir vite, suivant un plan dûment établi, pour sauver les vies humaines et protéger cette ville séculaire », ont-ils clamé. Ainsi, et à l’instar d’autres représentants de la société civile, ces universitaires ont pris conscience du fait que tout le monde doit intervenir, d’urgence, pour mettre fin à la discorde entre les  deux communautés, mozabite et malékite, qui ont toutes deux l’Algérie comme pays. 

Salim.Haddou

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