“ ceux qui appellent au boycott font preuve de démission ”

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Le candidat à la présidentielle, Moussa Touati, n’a pas été tendre, hier, à l’égard des animateurs du mouvement «Barakat» lors d’une conférence de presse animée au siège de son parti. «Ces manifestations serviraient un agenda étranger visant à déstabiliser le pays» a-t-il dit. Pour le leader du FNA, ce mouvement qui appelle à s’opposer à un quatrième mandat de Abdelaziz Bouteflika en investissant la rue, n’est rien d’autre qu’un relais des forces occultes ayant pour ambition de déstabiliser le pays. Se refusant d’accorder le moindre crédit à ce mouvement qui se dit pacifique, le conférencier a fait le lien entre les revendications de celui-ci et un éventuel dérapage qui pourrait en surgir. C’est, ainsi, qu’il a appelé à s’en démarquer pour ne pas avoir à revivre les scénarios d’une période sanglante, dont les stigmates sont encore visibles. «On veut nous faire revivre les années 1990 ? On veut qu’on devienne à la merci de l’armée. Tous les problèmes proviennent de l’institution militaire qui s’immisce dans toutes les affaires du pays, au lieu de se contenter de le protéger », s’est écrié Moussa Touati devant les journalistes conviés à la rencontre. Dans un langage cru et démuni de toutes fioritures, le président du FNA a fait savoir que «le boycott ne constitue aucunement la solution», c’est pourquoi il a appelé les électeurs à voter en masse. Pour lui, « ceux qui appellent au boycott font preuve de démission. Cette démarche vise à mettre fin à un État, alors que l’objectif de ce rendez-vous électoral est d’imposer le changement par l’instauration d’un État de droit», a-t-il estimé pour justifier l’impératif de se rendre en masse à ce rendez-vous électoral du 17 avril prochain. Avant de rendre publique sa décision d’entamer sa campagne électorale depuis la wilaya d’El Bayadh, le 23 mars prochain, le prétendent à El Mouradia croit au peuple et l’appelle à voter en masse, le 17 avril prochain, afin de barrer la route à ceux qui voudraient décider à sa place. «On ne pourra réaliser le changement qu’à travers l’urne», a-t-il conclu sa conférence.

Ferhat Zafane

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