« Bouteflika a répondu au vœu des citoyens »

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Le ministre d’Etat conseiller à la présidence de la République, Abdelaziz Belkhadem, avait assuré, avant-hier, qu’il n’y a aucun conflit entre l’armée et le président de la République.

«Il n’y a aucun conflit entre l’Etat major de l’ANP et le président, et encore moins entre ce dernier et les services de renseignements. Ce ne sont que des allégations, de certains cercles politico médiatiques, nés suite aux derniers réaménagements effectués par le chef de l’Etat au niveau des différents services de l’ANP», a indiqué avant-hier soir, Belkhadem dans un entretien à la chaine Al Arabiya. Pour l’ex-secrétaire général du FLN, «la Constitution  accorde au Président de la République, en sa qualité de chef suprême des armées, toutes les prérogatives, et c’est ce qu’il a fait !». Belkhdem est allé jusqu’à affirmer que l’ANP, à travers son Etat major, a insisté sur sa neutralité lors de la prochaine présidentielle. «L’ANP est une institution qui sera à équidistance entre tous les postulants à la prochaine présidentielle et c’est ce qui a été écrit noir sur blanc dans le dernier numéro de la revue de l’ANP». Questionné sur l’état de santé de l’actuel locataire d’El Mouradia, auquel de nombreuses voix se sont élevés pour demander l’invalidation de sa candidature, Abdelaziz Belkhadem, qui a indiqué qu’il avait rencontré Bouteflika à plusieurs reprises, ces derniers jours, en tête à tête ou en présence du chef de cabinet, Ahmed Ouyahia, s’est montré rassurant. «Le Président se porte bien. C’est vrai qu’il a eu un malaise, le 27 avril dernier, nécessitant une série de soins suivie d’une convalescence. Et actuellement, il effectue des séances de rééducation musculaire des jambes». Belkhadem a indiqué également, que depuis sa sortie de convalescence, «le Président reçoit des responsables à tous les niveaux ainsi que des représentants étrangers. Bouteflika a le sens de l’analyse et il suit régulièrement les nombreux dossiers d’actualité et l’ensemble des affaires de l’Etat». Pour l’ancien Chef de gouvernement, la candidature de Bouteflika pour un quatrième mandat n’est pas une obsession de sa part pour le fauteuil, mais juste une réponse aux vœux des citoyens algériens. «Contrairement aux allégations des uns et des autres, Bouteflika n’est pas obsédé par le fauteuil et s’il a décidé de se représenter à nouveau, c’est juste pour répondre au vœu exprimé par un grande partie des Algériens. Le Président a répondu à l’appel des citoyens qui sont conscients que Bouteflika est un gage de stabilité», dit-il, et de préciser que le peuple Algérien n’est pas contre le changement, mais cela doit se faire dans le cadre de la loi. «Le peuple aspire à des changements, mais pas dans l’anarchie. Ce qui se passe dans certains pays de la région a échaudé le peuple, et c’est pour cela que la majorité des Algériens espèrent voir Bouteflika encore à la tête de l’Etat. Les Algériens ne veulent pas d’un saut vers l’inconnu», ajoute Belkhadem, qui a également tenu à préciser que son retour aux affaires de l’Etat a pour objectif «d’aider le président dans sa mission». Pour ce qui est des dernières manifestations anti-quatrième mandat, Belkhadem, qui a minimisé leur portées, a toutefois reconnu que chacun est libre d’exprimer ses convictions dans le cadre de la loi. «C’est la démocratie et chacun est libre d’être avec ou contre Bouteflika. Sauf que cela doit se faire dans le cadre de la loi. La pratique démocratique est un choix. Si le peuple veut renouveler sa confiance à Bouteflika, personne n’a le droit de l’interdire. Le mouvement Barakat, qui renferme des dizaines de personnes, a le droit d’exprimer ses positions, mais il faudra aussi savoir que la loi interdit des manifestations à Alger. Une loi signée par un ex-Chef de gouvernement qui est, aujourd’hui, parmi les candidats à la présidentielle», ajoute Belkhadem. Questionné sur l’après-17 avril et, surtout, à propos d’un éventuel changement de la Constitution et l’introduction du poste de vice-président, Belkhadem a préféré répondre selon sa vision des choses. «Ma conviction est que le prochain mandat connaîtra une révision de la Constitution afin de parachever les réformes engagés par l’Etat, notamment en ce qui concerne le rôle des institutions (APN et Sénat) ainsi que celui du gouvernement. Pour ce qui est du poste de vice-président, j’estime que ce n’est pas un priorité pour le moment», a-t-il indiqué.

A. C.

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