Des locaux commerciaux à l’abandon

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Si l’esprit du programme du président de la République, consistant en cent locaux pour chaque commune destinés aux jeunes qui voudraient développer leurs activités, était louable, force est de constater, aujourd’hui, que de nombreuses APC tardent trop à les attribuer. Sur la route entre Tizi-Gheniff et Lourika, 2 kilomètres à l’ouest du chef-lieu, nous avons pu constater que le quota qui y a été implanté est dans un état d’abandon total. Pourtant, la demande est forte et les intéressés attendent depuis longtemps. Un constat des plus incongrus. Et comme ils sont situés en dehors du périmètre urbain et qu’aucun gardiennage ne leur a été assuré ils ont très vite subi de grands dégâts. Les vitres ont volé en éclats, les portes sont défoncées et plusieurs ont carrément été transformés en lieux de rencontres aux nocturnes. Ces locaux ont été achevés depuis au moins deux ans. Une décharge sauvage s’est même accumulée à proximité défigurant tous les alentours d’immondices. « Si les autorités avaient fait leur travail et les avaient attribués dès qu’ils furent achevés, on n’en serait pas là », nous dira un citoyen. Il ajoutera, en colère : « c’est du gaspillage ! ». En revanche et dans la commune d’Aomar, une ville non loin de Draâ El-Mizan, nous avons pu constater que le même programme a été conduit à terme. Les bénéficiaires pu démarrer leurs diverses activités. Il faut reconnaître que le programme en lui même est une très bonne idée, si seulement les autorités avaient bien pris en charge sa gestion et son aboutissement. Pourtant, énormément de jeunes diplômés n’ont pu se lancer dans la vie active car n’ayant pas les moyens de louer un local, tant les prix sont faramineux. Le programme présidentiel est une formidable opportunité pour eux, si seulement… « Combien sont-ils les jeunes diplômés qui pourraient se permettre de louer un local à trente mille dinars par mois, avec un contrat de vingt-quatre mois à régler cash ? », nous dira ce réparateur de téléviseurs, à Tahachat, avant d’ajouter avec dépit : « A quand la mise en service de ces locaux ? Des centaines de jeunes n’attendent que ça ».              

A. O.  

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