Les pluies tombées durant la semaine écoulée ont soulagé les agriculteurs de toute la vallée de Draâ El-Mizan, allant de Frikat jusqu’à Tizi-Gheniff, en passant par Ain Zaouia. Au total, plus de deux mille cinq cents hectares emblavés dans toute cette région. Le beau temps qui a persisté durant presque deux mois (janvier et février) a quelque peu fait peur, notamment aux céréaliers. En vingt quatre heures de pluie, l’espoir est enfin revenu dans le milieu agricole. « Ces pluies sont arrivées au bon moment. Cette période est celle où les tiges s’élèvent. Car dès la mi-avril, ce sera la formation des graines. Il n’y a rien à craindre, d’autant plus que jusqu’à maintenant, il n’y a pas eu de siroco », tel est l’avis d’un agent de vulgarisation agricole communal. Pour ce dernier, le rendement sera meilleur si, et seulement si, les céréaliers prenaient leurs précautions. « C’est une étape cruciale. Il faudra veiller à tout : désherbage et traitement phytosanitaire contre les maladies cryptogamiques. », poursuivra notre interlocuteur. Avec tous les moyens accordés aux agriculteurs pour encourager leur activité il ne reste plus qu’à fournir l’effort indispensable pour atteindre les objectifs assignés. « Nous avions eu peur ; mais maintenant Dieu merci, ces pluies nous ont apporté que du bonheur, d’autant plus qu’elles n’ont causé aucun dégât aux cultures. Au contraire, elles vont fortifier la croissance végétale », nous répondra cet agriculteur pour lequel l’accompagnement de l’Etat n’apporte que du bien. « Avec les moyens mis à notre disposition, les rendements ne font qu’augmenter, et ce d’année en année. Il ne suffit pas de semer et d’attendre la récolte. Beaucoup de travail doit être fait. Pour mon cas, en plus de mon expérience, je fais toujours appel aux spécialistes, notamment à ceux des services agricoles. C’est une catégorie qui agit beaucoup dans toute cette vallée; il faudra donc lui donner toute l’importance qu’elle mérite. Sur ces terres, les pics varient entre vingt et même quarante six quintaux à l’hectare. Que nos céréaliers se mettent à la besogne pour tirer vers le haut cette production. », ajoutera notre interlocuteur. « Eu égard à la récolte de l’an dernier, qui était de l’ordre de cent quarante mille quintaux, toutes espèces confondues, nous veillerons à maintenir cette quantité si nous ne pouvons atteindre un résultat supérieure. » Les techniciens des services agricoles estiment que tous les facteurs positifs sont réunis pour une bonne récolte, du traitement des terres en passant par la qualité de la semence, et jusqu’à la pluviométrie généreuse. « Il n’y a pas eu trop de gelée cette année, ce qui aurait pu compromettre les attentes. La pluviométrie n’a pas été importante certes, mais elle est suffisante pour espérer maintenir le cap. », conclura cet ingénieur en agronomie spécialiste en céréaliculture.
A. O.
