La neige descend de plus en plus bas et les prévisions prévoient le pire pour les jours à venir. On ne peut, certes, imaginer une montagne dépourvue de neige en hiver, mais les populations s’inquiètent déjà et redoutent le scénario de l’année passée.Etant démunies, les populations savent que la persistance de la neige durant plusieurs jours, est synonyme de marginalisation et de misère. L’image de l’année passée est toujours vivace et omniprésente dans les mémoires des campagnards et villageois, particulièrement, où la neige s’était installée plus de trois semaines sans interruption. Et la fonde de la première neige n’est pas encore terminée qu’une deuxième neige est venue s’installer de nouveau.Une situation chaotique pour les citoyens, qui n’avaient pas prévu de s’approvisionner. Dans certains villages, comme Assi Youcef, Ath Kouffi, Mahbane, Telouane, pour ne citer que ceux-ci, l’électricité a été coupée pendant des jours, pour venir alourdir la misère des villageois.Ceci a ouvert la voie pour des opportunitistes et des profiteurs de tout bord pour tirer profit en faisant augmenter les prix de certains produits de première nécessité. C’est ainsi que la bouteille de gaz est vendue à 1000 DA, le paquet de bougies à 120 DA, les pommes de terre, le carburant, voire les cartes de recharges téléphoniques étaient introuvables, sinon cédées à des prix exorbitants.A cette situation de famine, s’est ajoutée la fermeture de la plupart des écoles à tous les niveaux, faute d’accès impossible, et les indisponibilités de chauffage adéquat.C’est pour ces raisons innombrables que les citoyens de ces régions reculées, redoutent cette neige, pourtant symbole de fertilité et de beauté.
Salem Amrane
