Les élèves du cycle primaire résidant au village, distant de 14 kms du chef-lieu communal d’Ighil Ali, continuent de souffrir en effectuant un trajet de 28 kms pour rejoindre les bancs de leur école, sise à Ighil Ali. Certes, le ramassage scolaire est disponible, mais ce sont ces incessants et harassants déplacements qui les éreintent. Ces élèves doivent se réveiller très tôt pour prendre le bus, vétuste de surcroît, afin d’arriver à l’heure à leur école. Comme le village est haut perché il y sévit un froid glacial qui pénètre à travers les carreaux brisés de ce bus et cela les engourdit. « Ce trajet nous fatigue. Nous habitons très loin de notre école et le soir nous rentrons que vers 18h et dans l’obscurité », nous dira un élève du village Tabouâanant. « Nous disposons d’une école primaire dans le village. Mais malheureusement, elle est fermée. Elle est dans un état délabré et transformée en lieu de beuverie et de rencontre de chenapans. Pourquoi les autorités ne récupèrent pas cette école pour que nos enfants puissent suivre leur scolarité dans leur village et près de chez eux ? » s’interroge, frustré un habitant dudit village.
Syphax Y.