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«J’ai toutes les chances de rafler la mise»

Abdelaziz Belaid, le président du Front El Moustakbal, est un homme sûr de lui. Il se voit, d’ores et déjà, en bonne place, à l’issue des résultats des urnes, le 17 avril prochain.

Pour le plus jeune candidat à la présidentielle, «le temps est venu pour la génération postindépendance de prendre le relais», a-t-il martelé hier, à l’occasion d’une conférence de presse animée à son QG de campagne, à Bouzaréah, sur les hauteurs d’Alger. En opposition à certains candidats qu’il accuse de véhiculer des idées allant à l’encontre de la personnalité algérienne, Abdelaziz Belaid dira : «Un candidat doit être un homme de terrain. Il doit être présent, en contribuant à construire le pays par ses idées et par son savoir-faire». Il ajoutera, parlant de sa personne : «Je suis le plus jeune candidat à cette présidentielle. Je suis venu avec un programme établi par nos cadres et nos militants. D’autres experts et cadres se sont joints à nous pour l’élaboration de notre programme qui s’est inspiré de la réalité et du vécu. Notre programme n’a pas été importé de l’étranger, ni de France ni d’Angleterre». Et même si le président du parti El Moustaqbal n’a pas nié le fait que la bataille électorale sera difficile à mener face à des concurrents au poids politique avéré ceci ne l’a pas empêché de déclarer : «Si l’administration venait à observer une stricte neutralité j’ai toutes les chances de rafler la mise». Confiance aveugle ou prétention démesurée, le candidat issu des organisations estudiantines justifie son assurance par le fait qu’il n’est pas «sorti du néant». Et de rappeler que sa formation a de tout temps participé aux différents suffrages qu’a connus le pays : «nous avons participé aux élections législatives et locales en connaissance de cause et nous participerons à l’élection présidentielle en connaissance de cause également». Il réaffirmera que sa formation politique «a de grandes chances lors de cette échéance». Questionné à propos des événements douloureux que connaît la vallée du M’zab, Abdelaziz Belaid a répondu : «il s’agit d’une affaire algéro-algerienne. Et la solution à ce problème est entre les mains des hautes autorités et ce par un dialogue constructif». Ecartant ainsi d’un revers de la main les déclarations incendiaires de certains candidats qui attribuent lesdits incidents à «une main étrangère». S’agissant de la révision de la Constitution, Abdelaziz Bélaïd n’y a pas allé avec le dos de la cuillère pour dire : «Les Algériens veulent une Constitution durable. Et nous plaidons pour que la majorité des Algériens puissent participer librement à l’élaboration de ce texte». A la question de savoir s’il avait été surpris d’apprendre que le Conseil constitutionnel ait validé sa candidature à la magistrature suprême, Abdelazz Belaïd dira : «Bien au contraire, c’est leur refus qui m’aurait surpris».

Ferhat Zafane

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