Le CW 174 en dégradation avancée

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À quoi sert une route si ce n’est pour faciliter les déplacements et réduire les distances. Et quand cette route est bien entretenue, les usagers sont à l’aise et il y a moins de risques.

Pourtant, ces deux règles si évidentes ailleurs semblent buter sur l’absurdité de la conception de la voie publique chez-nous. Pour s’en convaincre, il nous suffit de regarder l’état de nos routes et les multiples entravent que rencontre leurs usagers au quotidien, mettant ainsi à dure épreuve les nerfs des voyageurs, mais surtout des conducteurs. Sur de nombreuses voies routières en Kabylie, il faut s’armer de patience pour atteindre sa destination.

Peut être que l’exemple le plus édifiant est la route de wilaya n°174 qui relie le village de Tamda à la ville de Fréha. Pour rouler sur cette route, il faut savoir s’armer de patience mais surtout de flegme, et ce à cause des dizaines de ralentisseurs, placés au petit bonheur la chance, parfois sans être signalés, qui rendent la circulation boiteuse. En effet, rien qu’entre le tronçon d’El Kahra et Imzizou, une dizaine de kilomètres tout au plus, on dénombre plus d’une vingtaine de ralentisseurs, à tel point que les usagers de cette route ironisent : «entre deux dos d’ânes on trouve un dos d’âne !»

Ce qui complique davantage la situation, c’est l’absence de toute signalisation pour indiquer les lieux de ces ralentisseurs. Un voyageur qui emprunte pour la première fois ce tronçon risque d’être surpris en pleine vitesse par ces obstacles, ce qui l’expose à un danger certain, surtout si le voyage se fait de nuit, vue que l’éclairage est quasiment absent le long de cette route. Comme si cela ne suffisait pas, des nids de poules viennent compliquer davantage la conduite sur cette route décidément honnie par le sort.

La dégradation de la chaussée rend la circulation exécrable. Sur certaine de ses portions, les conducteurs se retrouvent obligés de faire faire de la gymnastique à leurs véhicules pour pouvoir en sortir indemne. L’urgence pour répar er cette route est criante, il y va de la sécurité des usagers.

Aït Slimane Amazigh

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