Comme prévu, la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou a abrité hier, un hommage au chanteur Rahim. Une occasion de revenir sur ses œuvres et sa vie.
En effet, et en parallèle à l’évocation d’un autre artiste nationaliste, Farid Ali en l’occurrence, l’hommage à Rahim fut abrité par la salle de spectacle de la maison de la culture. Le choix de la salle de spectacle, pour couvrir ces activités à cette occasion, a un peu pénalisé la manifestation en elle-même. Puisque rares sont ceux qui s’y sont rendus. Il n’en demeure pas moins que ceux-là ont apprécié et visité l’espace réservé à l’artiste. A ce niveau, des portraits du chanteur ont été mis en évidence. En effet, une quinzaine de photos de Rahim ornaient l’espace d’exposition de la grande salle. Elles mettaient en avant l’aventure artistique de Rahim, aux côtés de nombreux autres artistes connus de la scène, c’est le cas de Yasmina avec laquelle il a fait des duos, dont l’eternel « iya dh am inigh ». Des photos de lui en compagnie de ses deux enfants Massy et Tafat ont aussi été exposées. Sa guitare a également trouvé sa place dans le même événement. Le programme de la matinée c’est résumé à cette exposition des œuvres et de la vie de l’artiste. Ce n’est que dans l’après midi que la seconde partie de l’hommage était prévue. Une séance de témoignage a d’ailleurs été annoncé dans le programme retenu. Lors de celle-ci, les membres de la famille du chanteur disparu, il ya 4 ans, certains de ses amis et ceux qui l’ont connus, devaient intervenir. Pour clôturé la journée de l’hommage, un gala artistique était inscrit au menu. Il est à souligner que la manifestation a été initiée par la direction de la culture et la maison de la culture Mouloud Mammeri, en collaboration avec la famille de Rahim et le village Imkechren, ainsi que la commune d’Aït Aïssa Mimoun. Durant la matinée d’hier, une délégation de la maison de la culture s’est rendue au village natal de Rahim. C’est là que ces membres se sont recueillis sur la tombe du défunt en y déposant une gerbe de fleur. De son vrai nom Rahim Mohamed, l’artiste est né le 7 décembre 1963, au village Imkechran dans la commune d’Aït Aïssa Mimoum. Il a fréquenté l’école primaire d’Ighil Bouchène. Son amour pour la musique et son talent se sont dévoilés très tôt, déjà devant ses camarades de classe, au collège CNET de Tizi-Ouzou où il a suivi son parcours scolaire. Il possédera sa première guitare en 1974. Un petit instrument en plastique qu’il a eu de son oncle, en échange de son ballon ! Depuis, sa voie était tracée. Il ne lui restait plus qu’à trouver une occasion pour s’imposer en tant qu’artiste et se faire connaitre du grand public. La chance lui sourit, en France. Sous l’aile protectrice du chanteur Fahem, il entre en studio en 1984. Depuis, ce fut une succession de titres et de tubes qui ont à chaque fois trouvé échos auprès du public, de plus en plus nombreux. Il a entre autres interprété Acim et Hader iman-im. Son public continue à lui être fidèle, 4 années après sa disparition.
T. Ch.
