Les importantes chutes de pluie et de neige, qui ont marqué ce mois de mars, ont provoqué des crues au niveau de l’ensemble des ruisseaux, ravins et rivières de la daïra de M’Chedallah.
Le retour du beau temps, après les longues perturbations climatiques, qui ont duré presque deux semaines, a déclenché le processus de la fonte de l’épaisse couche de neige qui a couvert toute la chaîne du massif du Djurjura. Ceci a eu pour effet de maintenir, jusqu’à présent, le même volume des crues drainées par les ruisseaux et ravins qui finissent leur course dans assif N’Sahel. C’est le cas notamment d’assif Tiksiriden qui prend naissance au niveau du col de Tirourda, dans la commune d’Aghbalou, et qui traverse, en plein milieu, le territoire de la commune de Chorfa en périphérie est du chef-lieu pour rejoindre Assif Sahel en récoltant, sur son parcours de 25 km, tous les ruissellements de dizaines de cours d’eau. Un itinéraire qui descend presque à pic à cause d’une forte inclination du terrain d’où la violence des crues qui arrivent à Chorfa et qui n’ont pas tardé à grignoter sur les bordures en emportant d’énormes pans des terrains limitrophes composés en majorité d’oliveraies touchées par d’importants dégâts. En observant ce cours d’eau, à partir de la RN26, il nous a été donné de constater, en présence d’une élu de l’APC de Chorfa, que le cours d’eau s’approche dangereusement de trois lignes électriques dont une de haute tension qui alimente tout l’est du pays. Une ligne de distribution de basse tension est à moins de 25m du sol. Quant à la ligne de moyen tension, qui dessert le sud de Chorfa, et qui est la plus exposée, elle est à peine à 05 m. Les fissures visibles au sol laissent prévoir que le cours d’eau, s’il persiste ou en cas de retour du mauvais temps, ce qui est fréquent durant les mois de mars, d’avril et de mai, emportera pas moins de quatre pilons. Cela concernant la bordure côté ouest. De l’autre côté soit de l’est, c’est un groupe d’habitations qui se trouvent à moins de 20m ainsi qu’une piste en cours de revêtement qui longe étroitement les bordures du ruisseau, sur environ 100m, qui risquent carrément d’être emportées en cas de nouveaux débordements. L’aberration est le fait de procéder à l’aménagement des digues à l’aide de terre, un ridicule système qui n’a pas beaucoup résisté à la furie des crues, d’où l’urgente nécessité de l’aménagement des deux côtés par le système dénommé « correction torrentielle » à l’aide du gabion et du grillage zimérman pour réduire les dégâts que cause, sur les oliveraies, le cours d’eau d’assif TIKSIRIDENE.
Oulaid Soualah

