La stratégie et la problématique de la prise en charge des pathologies médullaires sont le thème des journées scientifiques organisées, hier et aujourd’hui, au campus d’Aboudaou. C’est en collaboration avec le CHU et la faculté de médecine de l’université de Béjaïa que l’établissement de rééducation et de réadaptation fonctionnelle de Fenaïa Il Maten a invité plusieurs spécialistes pour débattre, lors des séances thématiques, de la neuro-orthopédie, la neuro-rééducation et la neuro-vessie. Alors que la matinée d’aujourd’hui sera consacrée au débat et aux recommandations, la journée d’hier était riche en communications de haut niveau. Des professeurs et docteurs spécialistes venus de France, de l’EHU d’Oran, des CHU de Béjaïa, Batna, Sidi Bel Abbès, Blida et des EHS d’Il Maten et Tixeraine, ont présenté une vingtaine de communications traitant de la réadaptation fonctionnelle dans les différentes chirurgies et de la prise en charge des blessés médullaires. L’évaluation et les signes cliniques des lésions neurologiques dans les traumatismes vertébro-médullaires ont été décortiqués par le docteur Gadoum du CHU de Béjaïa. L’orateur dissertera autour de l’anatomie fonctionnelle de la moelle épinière, des syndromes médullaires et des différentes lésions pour conclure par l’état neurologique sous le niveau lésionnel. Le professeur Amara, de l’EHS de Tixeraïne, développera plusieurs thèmes dont l’évolution du traitement chirurgical des fractures du rachis dorsolombaire et l’expérience de son hôpital dans la neurologie et l’urodynamique. Le docteur Sahi, natif de la région, exerçant en qualité de médecin chef à l’hôpital du Gier de Saint Etienne (France), fera plusieurs communications et celle qui a attiré l’attention de l’assistance est, assurément, le rôle du médecin dans la prise en charge du blessé médullaires et dans la prévention routière. Il fera un constat de l’accidentologie en France et fera part de la diminution des accidents, en quelques années, suite à l’installation des radars. Les fractures du rachis cervical, du rachis dorsolombaire, de l’odontoïde, les fractures chez les paraplégiques, les troubles de la déglutition chez les tétraplégiques ou encore les troubles vésicosphinctériens ont été entre autres, les thèmes développés durant cette manifestation scientifique. Les pathologies médullaires, qu’elles soient d’origine congénitales ou traumatiques, ont été passées au peigne fin durant ce colloque.
A. Gana