Adaptation des critères d’accès au Master, basés sur le mérite et portés en toute transparence à la connaissance des candidats, l’accompagnement de l’extinction du système classique et l’organisation de l’accès à laformation de doctorat (LMD) sont les directives données, hier, par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki.
celui-ci a présidé au siège de son département, les travaux de la conférence nationale des recteurs et chefs d’établissements universitaires. Après avoir fixé un programme de développement, lors de la précédente conférence nationale qui eu lieu, au mois de janvier dernier, le ministère de l’Enseignement supérieure cible, à travers la rencontre d’hier, « à tracer un programme d’activités précis à mettre en œuvre d’ici la prochaine rentrée universitaire ». « Le travail participatif mené à la base, sous la coordination des conférences régionales qui ont élaboré des rapports-synthèse, permettra de dégager les idées consensuelles et les mesures à entériner dans une seconde phase », a-t-il enchainé. Selon le ministre, les critères d’accès au master doivent tenir compte des capacités réelles de l’établissement en termes d’encadrement et d’environnement favorable. « Il est impératif d’adopter des critères, en toute transparence, basés sur le mérite, à la connaissance des candidats », a-t-il dit. Ces critères doivent également répondre avec équité à la demande nationale, à la fois interne et externe à l’établissement formateur. « L’ouverture des formations en Master doit être encouragée, à chaque fois que les conditions le permettent, parce que la demande est devenue croissante », a précisé Mebarki. Ce dernier a mis l’accent aussi sur la nécessité d’accompagner l’extinction du système classique « par l’assainissement de la situation des formations de magistère et de doctorat en science au même titre que le cycle de graduation, en respect de l’échéancier prévu ». Pour ce qui est de l’organisation de l’accès à la formation (LMD) et son déroulement en terme de suivi et d’encadrement juridique, il faut s’appuyer sur les enseignements tirés de l’expérience du système classique. « Plus de 10.000 inscriptions sont déjà enregistrées, ce qui nécessite la mise en place du cadre adéquat, pour assurer la meilleure gestion de ce vivier stratégique », a indiqué le ministre. Par ailleurs, le même responsable a estimé que l’amélioration de la qualité de l’enseignement exige l’ouverture de nouveaux points de formation, la réunion d’un minimum de conditions pour assurer l’encadrement, les équipements et les besoins liés à l’environnement socio-économique. «Il est également nécessaire de travailler à l’émergence de pôle d’excellence et de filières à inscription nationale, parmi celles déjà assurées », a noté Mebarki. Dans ce sillage, le conférencier a tenu à souligner que le rôle de l’université n’étant pas uniquement académique, « il faut également accorder un intérêt particulier à la professionnalisation d’une partie des formations pour répondre aux besoins de développement du pays ».
Samira Saïdj