Les six candidats à la présidentielle retenus par le Conseil constitutionnel, et leurs représentants respectifs, entament, aujourd’hui, leur campagne électorale.
Ils vont s’adresser aux électeurs en mettant en avant les grandes lignes de leur programme. Chacun a certainement soigneusement peaufiné la démarche et la stratégie censées le mener à gagner les suffrages pour accéder à la magistrature suprême. Pour ce qui est du président sortant, cinq hommes politiques se déplaceront aux quatre coins de l’Algérie pour défendre le programme de Bouteflika. Ainsi, Abdelmalek Sellal, le directeur de campagne du président, démarre les festivités depuis le sud de l’Algérie, en donnant des meetings à Adrar et Tamanrasset. Amar Saâdani, le secrétaire général du FLN, assurera depuis Médéa. Abdelaziz Belkhadem, nommé récemment ministre d’Etat, représentant spécial du président de la République, le fera depuis Constantine. Enfin Amara Benyounès, secrétaire général du MPA, et ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, ainsi qu’Amar Ghoul, secrétaire général du TAJ et ministre des Transports, donneront leurs premiers meeting, aujourd’hui, depuis Bouira et Sour El Ghozlane. De son coté le candidat Belaid Abdelaziz, du Front Moustakbal, lancera sa campagne à partir de la wilaya de Djelfa, sous le slogan “L’avenir, c’est maintenant», et qui compte s’adresser directement aux électeurs dans 21 wilayas. Le candidat indépendant Benflis, pour sa part, débutera sa campagne à partir de Mascara, sous le signe “Oui pour une société des libertés”. Il animera des meetings électoraux dans les 48 wilayas du pays. Le candidat Touati, du FNA, entamera ses sorties par la wilaya d’El Bayed, sous le slogan “l’Algérie pour tous les Algériens”. Il compte assurer 41 meetings à travers le pays, où il expliquera aux électeurs son programme. De son côté la candidate du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, qui inaugurera sa campagne depuis Annaba, a choisi de défendre la thématique “Pour l’édification de la deuxième République”. Le candidat du parti AHD 54, en l’occurrence Fawzi Rebaïne, qui lancera sa campagne à partir de la capitale des Zibans, Biskra, sous le slogan “Développement-excellence-égalité», a prévu de s’adresser aux électeurs dans 30 wilayas. Il est attendu que les joutes qu’animeront les six postulants à l’adresse des électeurs, à travers tous les canaux de communication, seront serrées, qu’ils soient directs, par le truchement de meetings ou conférences, par voie des medias, tous supports confondus, et par affichage. Pour ce qui est des moyens audiovisuels, les créneaux horaires seront équitablement répartis et tirés au sort par la Commission nationale de surveillance de l’élection présidentielle (CNSEP). D’autre part, durant la campagne électorale, les candidats doivent s’interdire tout geste, attitude, action ou autre comportement déloyal, injurieux, illégal ou immoral et de faire usage des attributs de l’Etat. La CNSEP et ses démembrements locaux (wilayas et communes) veilleront au respect de l’ensemble des règles régissant la campagne électorale, à travers les éventuels recours qui leur parviendraient des candidats ou de leurs représentants. La loi électorale a défini les principes régissant la campagne, à savoir l’équité l’égalité des chances entre candidats, la crédibilité la probité la concurrence loyale et le respect des règles de l’ordre public, pour ce qui a trait à l’action politique. La campagne électorale sera, notamment, suivie, tout au long de son déroulement, par des observateurs internationaux, invités par l’Algérie, en plus des membres de la CNSEP, les candidats et leurs représentants. Il reste, cependant, à espérer que les candidats en lice respecteront les balises que leur impose la loi en vigueur et que les autres, ceux qui prônent le boycott, en l’occurrence, sauront pour leur part tenir compte du droit à la différence.
Sadek A.H.