Le Mouvement citoyen des Aurès, MCA, a indiqué dans un communiqué que « l’agitation et les manipulations que connaît la région, des suites de la plaisanterie de Abdelmalek Sellal, tire sa source d’une interprétation tendancieuse ». Pour les délégués du MCA, ayant soutenu leurs anciens camarades du Mouvement des Aârchs de Kabylie durant les tragiques événements du Printemps noir, cette « interprétation tendancieuse sert les plans des ennemis de l’Algérie tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ». « L’agitation et les manipulations que connaît la région des Aurès, ces derniers jours, suite à la plaisanterie de M. Sellal, ne s’inscrivent pas en conformité avec notre profonde identité », a indiqué le MCA, dans un communiqué repris, tard dans la soirée d’avant-hier, par l’APS. Ayant toujours refusé toutes idées ou allusions politiques visant la scission, les délégués du Mouvements citoyens des Aârchs des Aurès, ont manifesté leur rejet à ce qu’ils qualifient « d’instrumentalisation » des propos prononcés, sans arrières pensées, par l’ex-Premier ministre. « Partant de notre attachement aux principes et valeurs du 1er novembre, nous rejetons toute instrumentalisation excessive et irresponsable de ces interprétations de nature à porter préjudice à notre unité », est-il écrit dans le document. Le MCA, ayant assurément conscience de l’identité des acteurs qui ont mené les mouvements de protestation dans les villes de la Chaouia, jeudi dernier, regrettent qu’il ait eu « une lecture erronée » des propos de Sellal. « Nous regrettons que des citoyens mécontents eurent donné une lecture erronée des propos du Premier ministre », ont-ils indiqué. Et d’ajouter : « Nous ne remettons pas en cause l’engagement de M. Abdelmalek Sellal envers tous les Algériens sans exception ». Alors qu’il venait de remettre son poste de Premier ministre pour se consacrer au directoire de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika qui l’a chargé comme directeur, Abdelmalek Sellal a déclaré en marge de sa rencontre avec les chefs d’entreprises affiliés au FCE, que ses propos sur les Chaouis, énoncés en privé mais repris par une chaine de télévision privée, «n’est qu’une simple plaisanterie adressée à un ancien ami avec lequel il évoquait des souvenirs ». Lors de cette même rencontre, Sellal a exprimé à plusieurs reprises, ses « vives excuses », en assurant être « extrêmement désolé ». L’ex-Premier ministre n’a, depuis lors, cessé de formuler ses excuses et se dit « extrêmement désolé », tout en présentant des excuses pour « l’incompréhension et la mauvaise interprétation » de ses propos.
M. A. T