Le lait en sachet de la laiterie de Draâ Ben Khedda a complètement disparu des étals des épiceries et des superettes, depuis jeudi passé. Ce n’est qu’hier, que les consommateurs ont appris, par le biais de notre journal, la vraie raison de cette indisponibilité se résumant en une panne de la chaudière servant à pasteuriser le produit au niveau de l’unité de Draâ Ben Khedda. Au demeurant, les livreurs se sont mis, alors, à distribuer du lait de vache pasteurisé produit localement, histoire de palier à cette pénurie qui touche les ménages. Cependant, ce produit n’est pas vraiment pour satisfaire les consommateurs, son prix, de 45 à 50DA, étant au-dessus des moyens de la majorité d’entre eux. «Les gens refusent d’acheter le lait de vache à 45 ou 50 dinars, alors, nous ne prenons que deux ou trois caisses de peur d’avoir trop d’invendus, comme aux deux premiers jours», nous confient des commerçants qui avaient pour habitude de réceptionner au moins une trentaine de caisses de lait subventionné. «Avec mon modeste salaire, je ne peux pas me permettre d’acheter du lait à 45 ou 50 dinars le litre, même si j’ai un enfant de trois ans qui, à lui seul, consomme quotidiennement un litre», nous confie un père de famille qui attendait, depuis plus d’une demi-heure, le camion livreur que tout le monde appelle La vache de DBK. Interrogé sur le prix du sachet de lait de vache, un collecteur de la région nous apprendra que l’éleveur est payé à raison de 33 dinars le litre, donc, pour les 12 dinars supplémentaire que le consommateur payera, il y a la part du collecteur, celle de la laiterie, celle du livreur et la marge bénéficiaire du commerçant. Par ailleurs, il est attendu, comme lors des précédentes pénuries, que les livreurs ravitaillent la région à partir des laiteries de Boudouaou, Bouira ou autres.