Samedi dernier, 22 mars, a été décrété journée pour la mémoire et contre l’oubli. Dédiée à la mémoire de Katia Bengana, assassinée pour avoir refusé de porter le voile, cette journée a été initiée par le collectif des jeunes de la daïra d’Aokas qui ont voulu rendre hommage aux victimes du terrorisme. Répartis en petits groupes, les membres du collectif ont déposé des gerbes de fleurs sur les tombes de toutes les victimes du terrorisme, à travers les différents cimetières des communes d’Aokas et Tizi N’Berber. Qu’elles aient été militaires, gendarmes, policiers ou simples citoyens ciblés par la horde islamiste, les jeunes se sont recueillis devant leurs tombes. Ensuite, dans l’après-midi, ces mêmes jeunes ont constitué une délégation et se sont dirigés vers le domicile d’un ancien inspecteur de l’éducation, natif d’Aokas, qui exerçait dans la wilaya de Blida et qui a été kidnappé dans un faux barrage, il y a deux décennies de cela, à Meftah, et dont le corps n’a jamais été retrouvé. Un cadeau symbolique a été remis à sa femme qui vit dans le doute et n’arrive toujours pas à faire le deuil de son mari.
A. Gana
