Aucune route, que ce soit nationale, wilayale ou communale, n’est épargnée par l’aménagement des ralentisseurs et autres dos d’âne, et tant pis, si cela se fait dans le désordre et l’anarchie. Les routiers empruntant la RN5 Alger/Constantine ont remarqué des ralentisseurs tant à l’intérieur qu’en périphéries des agglomérations. Même topo au niveau de la RN26 M’Chedallah/Béjaïa alors que les normes internationales interdisent ce genre d’ouvrages sur les routes nationales et celles à grande vitesse. Le même décors accueille les routiers au niveau des chemins de wilaya ou communaux, mais avec un nombre de dos d’ânes multiple du fait qu’en plus de ceux aménagés par les services de l’Etat, les citoyens s’y mettent aussi de la partie sans tenir compte des normes requises tant sur le volet dimensions que celui emplacement et des matériaux utilisés sachant que l’on rencontre, le long de ces routes secondaires, des dos d’ânes aménagés à l’aide du gros béton ou carrément avec de la terre et cela devant chaque maison construite à proximité d’une route goudronnée. Le phénomène s’est étendu aux cités et quartiers. Ils constituent de véritables obstacles et un danger pour les routiers du moment qu’ils sont réalisés n’importe où et n’importe comment, au détour d’un grand virage, dans le creux d’une descente. Le deuxième obstacle qui étrangle la circulation routière sont les objets que des commerçants posent sur la chaussée pour empêcher les automobilistes de stationner devant leurs magasins, cela concernant l’intérieur des agglomérations. En périphérie, ce sont des pierres et tessons de bouteilles qui sont parsemés le long des accotements de l‘ensemble des routes, cela pour empêcher les adeptes du nectar de Bacchus de s’adonner à leurs parties de buveries à proximité des maisons éparses des routes ou de terrains agricoles. Les ivrognes abandonnent sur les lieux des amas de canettes de bières que des enfants s’amusent à fracasser en éparpillant les débris de verre sous les oliviers ou à l’intérieur des vergers maraîchers rendant dangereux tout déplacement à pied. Une situation qui s’empire au fil du temps et qui a tendance à être banalisée comme tous les fléaux qui empoisonnent la vie aux citoyens et aux routiers. Un incivisme galopant qui n’émeut plus personne et défigure cette région qui offre l’un des plus beaux panoramas naturels que l’homme s’attelle à détruire.
Oulaid Soualah
