L’association des parents d’élèves du lycée « Mouhali », dans la commune de Seddouk, tire la sonnette d’alarme sur la dégradation de certaines parties de cet établissement, dont l’entretien laisse à désirer. Ils citent à titre illustratif, le réfectoire et le dortoir dont les plafonds laissent infiltrer l’eau qui dégoulinent sur les lycéens. Pour savoir un peu plus sur le sujet, on s’est rapproché du directeur de l’établissement qui nous a donné sa version. « L’année passée, nous avions dans les caisses 4.000.000,00 de dinars que nous avions dépensés dans l’entretien des classes de cours, de l’amphithéâtre et la bibliothèque que nous avions jugé prioritaires. Pour ce qui est du réfectoire et du dortoir, dont l’étanchéité laisse à désirer et demande des réparations le plus tôt possible, nous avions signalé ces insuffisances à notre tutelle qui a répercuté à son tour nos doléances sur la DLEP de Béjaïa. Cette dernière a répondu favorablement en mettant en place un projet attribué à une entreprise qui tarde à lancer les travaux », a fait savoir notre interlocuteur. Et d’ajouter : « On s’est déplacé plusieurs fois chez cet organisme à qui on a signalé l’urgence de ces réparations, dont le retard exorbitant irrite les parents d’élèves, mais nos louvoiements ne trouvent pas d’oreille attentive. Pour cela, je lance un ultime appel aux responsables de la wilaya pour une éventuelle intervention auprès de la DLEP, afin qu’elle ordonne à l’entreprise détentrice du marché de lancer les travaux dans les plus brefs délais. » Ce qui préoccupe les professeurs du lycée « Mouhali » c’est beaucoup plus la démission de certains parents d’élèves qui s’en foutent éperdument de la scolarité de leurs enfants et qui ne se donnent même pas la peine de s’enquérir du comportement de leurs enfants en classe ou des notes obtenues. « Les parents d’élèves occultent l’essentiel pour brandir de moindres problèmes. Pour preuve, les cours de rattrapage ont commencé dans tous les lycées des autres communes, alors que dans le notre, aucun élève n’est venu pour y assister. Pourtant, ces cours sont institués par la tutelle afin de rattraper le retard engendré par les grèves. Nous, les professeurs, on se présente, depuis dimanche dernier et chaque matin, pour faire notre devoir, mais malheureusement, on reste là à attendre l’arrivée des lycéens, notamment ceux des classes de terminales, mais personne ne vient. Nous voulons juste rassurer les parents que, concernant les programmes, on est au dessus de la moyenne nationale mais cela ne dispense pas leurs enfants à venir assister aux cours de rattrapage qui leurs seront d’une grande utilité », a déclaré un enseignant.
L. Beddar