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Les retraités dénoncent et menacent

Le Conseil de wilaya de Tizi-Ouzou de la Fédération nationale des travailleurs retraités, sous la houlette de l’UGTA, dénonce « l’impasse à laquelle est confronté le dossier des retraités depuis la dernière tripartite du 23-02-2014 », lit-on dans la déclaration parvenue à notre rédaction. Selon les rédacteurs du document, cet état de fait confirme ce qu’ils redoutaient après la déclaration du secrétaire général de la centrale syndicale UGTA à la presse, qui avait promis que « cette tripartite sera porteuse de bonnes nouvelles pour les travailleurs et leurs familles », sans aucune évocation du cas des retraités.  Les protestataires réclament la revalorisation de leurs pensions de retraite, une revendication qu’ils estiment juste et légitime : «  Ce que nous demandons est parfaitement légitime et constitue un SMIG qui ne saurait se prêter à un quelconque marchandage », écrivent-ils. Ils ajoutent plus loin : « Tout ce que nous voulons, c’est un minimum de respect, une pension de retraite et un pouvoir d’achat convenables qui nous permettent de finir nos jours dans la paix et la dignité ».  « Nous nous interrogeons sur les véritables motivations de cette exclusion qui ne dit pas son nom, dont est victime notre corporation ! », s’insurgent les rédacteurs de la dite déclaration, avant de se demander : « Est-ce parce que les retraités ne disposent d’aucun moyen de pression pour faire entendre leurs voix, alors que les travailleurs actifs peuvent utiliser l’arme de la grève qui leur a permis d’obtenir des augmentations substantielles avec rappel à compter du 1er janvier 2008 ? ». Ils poursuivent : « L’on est tenté de croire à cette hypothèse lorsque l’on assiste aux importantes concessions accordées au patronat, au détriment des travailleurs et des retraités ». « Jusque-là nous avons fait preuve de beaucoup de sagesse dictée par notre âge  et notre état de santé », Cependant, poursuivent-ils, « il ne faut pas trop tirer sur la corde, car elle risquerait de se casser et alors, les conséquences seraient imprévisibles », concluent-ils.

Karima Talis

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