Hormis son service des urgences et celui de l’hémodialyse, qui faisaient l’effort d’accueillir les patients, la clinique « le Rameau d’olivier » de Béjaïa était totalement paralysée, hier, par une grève générale de son personnel. En effet, les 120 travailleurs, entre médecins, médecins spécialistes et paramédicaux, que compte la clinique, ont décidé d’observer une journée de grève pour protester contre les agissements d’un actionnaire minoritaire de l’établissement. « Cet individu fait tout, depuis cinq ans, pour déstabiliser la clinique et parvenir à sa fermeture, oubliant les intérêts des malades et de la population, et sans faire cas des 120 employés de l’établissement », écrivent les grévistes dans une motion distribuée à la presse, rappelant, que chacun a une famille à nourrir. Les grévistes interrogés critiquent sévèrement le comportement, jugé indélicat de cet actionnaire minoritaire. Une femme, parmi les grévistes, qui a requis l’anonymat, se plaint de harcèlements incessants de la part de ce monsieur. Elle dit que le jour de la grève, devant une journaliste, il l’aurait menacé de la mettre à la porte séance tenante. Nous avons cherché à rencontrer cet actionnaire pour avoir sa version des faits, mais malheureusement, tous nos efforts sont restés vains, puisque nous ne l’avons pas retrouvé sur les lieux. A signaler, cependant, que dans la motion remise à la presse, le personnel médical et paramédical a une tout autre appréciation de l’actionnaire majoritaire, lequel, contrairement au premier, mentionnent les protestataires, « déploie endormement d’efforts, allant même jusqu’à hypothéquer sa maison, pour acquérir des équipements de pointe et développer de nouvelles activités à la clinique ». Par ailleurs, le ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf, a indiqué avant-hier à Oran, qu’« une batterie de dispositions et de mesures seront prises, prochainement, pour réguler l’activité des cliniques privées », rappelant que l’enquête qui a touché toutes les structures sanitaires relevant du secteur privé a révélé des « défaillances et des lacunes ».
B. Mouhoub
